L’Arabie saoudite qui encourage, finance et soutient militairement les violences dans ce pays n’a pu dissimuler son exaspération.
Le ministre syrien de l'Information Adnane Mahmoud a affirmé dimanche que les législatives prévues lundi constituaient un "défi à la guerre terroriste" qui serait menée contre la Syrie.
"En participant aux législatives, les Syriens défient la campagne de terrorisme et d'agression menée par des parties internationales et régionales, impliquées dans une guerre terroriste contre le pays", a assuré le ministre dans un communiqué.
Les autorités syriennes organisent lundi des législatives, premier scrutin "multipartite" depuis l'abolition par référendum en février de l'article 8 de la Constitution sur la primauté du parti Baas.
"Le peuple syrien affirme sa détermination à poursuivre le processus de réformes globales et à moderniser les structures de l'Etat. Il est résolu à affronter le terrorisme et à consolider les institutions de l'Etat en participant librement à cette opération démocratique (pour) une nouvelle étape en Syrie", a ajouté le ministre syrien.
Selon lui, ces élections se dérouleront "sur la base de la nouvelle Constitution approuvée cette année par le peuple syrien lors d'un référendum, et d'une nouvelle loi électorale" prévoyant une supervision de la justice via la haute commission électorale.
"Tous les candidats et partis ont pu ainsi faire connaître leurs programmes dans un climat de rivalité équilibrée", a-t-il ajouté.
"Les médias syriens se sont transformés en cette occasion en des tribunes de compétition libre et sans entraves", a encore assuré le ministre.
Toutes les chaînes de la télévision syrienne vont couvrir cet évènement en diffusant en direct de près de 50 régions à travers le pays, aux côtés de plus de 200 médias arabes et étrangers et d'une centaine de personnalités politiques et intellectuels, a-t-il poursuivi.
Le scrutin se déroulera alors que l’insurrection syrienne vire de plus en plus vers le terrorisme, avec la multiplication des attentats suicides, les attaques aux engins explosifs et aux voitures piégées.
Exaspération saoudienne: Ryad demande aux Saoudiens d'éviter de se rendre en Syrie
Agacée semble-t-il par cette échéance politique, l’Arabie saoudite qui incite aux violences en Syrie et a déclaré vouloir soutenir militairement et financierement l’insurrection a demandé dimanche aux Saoudiens d'éviter de se rendre en Syrie et à ceux qui s'y trouvaient de quitter le pays, a rapporté l'agence officielle Spa.
"En raison de la détérioration des conditions de sécurité en Syrie, le ministère des Affaires étrangères réitère son conseil aux Saoudiens de ne pas s'y rendre", indique un communiqué de ce département.
"Le ministère appelle les Saoudiens qui se trouvent en Syrie à quitter le pays", ajoute ce communiqué.
Poids lourd du monde arabe, grâce à ses pétrodollars, l’Arabie ou règne sans merci la dynastie des Saoud installée grâce aux Britanniques depuis plus d’un siècle, avait fin novembre appelé les Saoudiens à quitter la Syrie. A la mi-mars, elle a annoncé la fermeture de son ambassade à Damas et le retrait de ses diplomates en poste en Syrie. En août, elle a retiré son ambassadeur à Damas et expulsé l'ambassadeur de Syrie, et ses cinq partenaires au du Conseil de coopération du Golfe (CCG) en ont fait de même pour dénoncer ce qu’elle considère être le "massacre collectif" commis par le régime.
Condamnation iranienne des tentatives arabes de faire échouer le plan Annan
De la capitale iranienne, Ali Akbar Welayati le conseiller du Guide Suprême dans les affaires internationales l’ancien ministre iranien des affaires étrangères a dénoncé « certains régimes de la région du Golfe Persique qui en intensifiant l'effusion de sang en Syrie, tentent de faire échouer le plan Annan dans ce pays ».
Selon lui « certains pays arabes soutenus par l'Occident envoient des mercenaires et des armes pour intensifier les affrontements armés et faire couler du sang en Syrie visant à faire échouer le plan Annan », conçu par l'ancien secrétaire général de l'Onu pour mettre fin aux violences dans ce pays frappé par une insurrection armée meurtrière depuis 13 mois.
« Ces actes de vengeance font suite au processus de l'éveil islamique contre les dictateurs inféodés à l'occident en Egypte et en Afrique du Nord », a conclu le responsable iranien.