Qui attise les violences confessionnelles en Egypte?
Après des violences confessionnelles attribuées à des partisans de l'ancien régime d'Hosni Moubarak et ses alliés, le nouveau gouvernement égyptien a mis en garde mercredi contre le risque de "contre-révolution".
Le gouvernement a souligné qu'il "était pleinement engagé (dans le respect) des intérêts du peuple et la réalisation des objectifs de la révolution et fera fermement face à toute tentative de contre-révolution".
Il a notamment proposé au Conseil suprême des forces armées, organe à la tête du pays, de lui proposer une loi criminalisant les incitations à la haine, qui pourrait les rendre passibles de la peine de mort.
Mardi soir, des affrontements entre et chrétiens coptes et musulmans ont fait au moins treize morts au Caire.
Le père Boutros Roshdy, de l'église de Moqattam, a déclaré qu'au moins sept Coptes figuraient parmi les morts et qu'un musulman avait tué alors qu'il tentait de défendre ses voisins chrétiens.
"Tous les morts ont été tués par balles, et les blessés ont aussi été touchés par des tirs", a également déclaré le père Samaane Ibrahim, qui a mis en cause des "voyous".
D'autres heurts ont éclaté dans la capitale mercredi, entre des Egyptiens armés de couteaux et bâtons et des centaines de manifestants pro-démocratie rassemblés place Tahrir au Caire, épicentre de la contestation qui a chassé du pouvoir Moubarak.
Or, l'armée a rétabli le calme dans la soirée.
Les Frères musulmans, le plus important mouvement d'opposition en Egypte, ont accusé les anciens partisans de Moubarak d'attiser la violence et appelé les Egyptiens à "soutenir les forces armées et le gouvernement afin qu'ils puissent tenir les engagements de la révolution".