28-11-2024 12:42 PM Jerusalem Timing

Les Etats-Unis libèrent des prisonniers à haut risque en Afghanistan (presse)

Les Etats-Unis libèrent des prisonniers à haut risque en Afghanistan (presse)

En échange de la libération de certains des leurs, des chefs insurgés s’engagent auprès des responsables militaires américains à réduire leurs attaques dans leur district.

  
Les Etats-Unis ont libéré depuis deux ans en Afghanistan une vingtaine de prisonniers "à haut risque" dans le cadre d'un accord avec des groupes insurgés censé apaiser le conflit, a annoncé lundi l'ambassade des Etats-Unis à Kaboul.
  
"Il s'agit d'un programme vieux de deux ans, rarement utilisé, dans lequel des responsables militaires, avec leurs homologues afghans, soupèsent les bénéfices de la libération de certains individus détenus à la prison de (Bagram), qui veulent renoncer à la violence et s'engager dans un processus de réconciliation", a indiqué à l'AFP le porte-parole de l'ambassade Gavin Sundwall, confirmant une information parue dans le Washington Post.
  
"Moins de 20 détenus ont été libérés avec ce programme. La décision de libérer un prisonnier prend en compte s'il posera ou non ensuite un problème de sécurité", a-t-il poursuivi.
  
"Tout le monde s'accorde à dire que ce sont des hommes dangereux. Mais les bénéfices compensent les risques", avait déclaré au Washington Post un responsable américain faisant allusion à cet accord appliqué au centre de détention de Parwan, une prison américaine de la base aérienne de Bagram, au nord de Kaboul.
  
Ces libérations visent à faire baisser le niveau de violence infligé par la rébellion aux forces de la coalition de l'Otan, dirigée par Washington, mais ne font pas partie d'un accord global avec les talibans, ajoute le journal.
  
En échange de la libération de certains des leurs, des chefs insurgés s'engagent auprès des responsables militaires américains à réduire leurs attaques dans leur district.
  
"Nous cherchons les prisonniers qui ont une influence sur d'autres insurgés, des individus dont la libération pourrait apporter le calme dans toute une région", a déclaré un responsable américain au Washington Post.
  
"Dans ces cas-là, les bénéfices d'une libération peuvent compenser les raisons d'une détention", ajoute-t-il.