"Avec mon évacuation et toutes celles qui l’ont précédée, Israël a dégagé plus de la moitié des habitants des quartiers de Al-Qarameh et Aqbat al-Khaldiyya. C’est une politique délibérée visant à vider la Vieille ville" de ses
Expulsions encore et toujours...
La Cour suprême de l'entité sioniste a ordonné lundi dans un arrêt à deux Palestiniens d'abandonner leurs biens fonciers dans le quartier musulman de la Vieille ville à Al qods occupée, estimant qu'ils appartenaient à des Juifs, a indiqué leur avocat.
"Je suis passé par tous les échelons de la Justice, à commencer par le simple tribunal, puis le tribunal de district et la Cour suprême", a affirmé l'avocat Mohammed Dahleh.
Toutes ces instances ont estimé que la maison de Ghazi Zaloum et le magasin de Ismaïl Zaloum appartenaient à des Juifs avant que le secteur oriental de Jérusalem ne soit conquis par la Jordanie durant la première guerre israélo-arabe qui a éclaté après la création d'Israël en 1948.
Selon l'avocat, ses clients ont été condamnés à payer les frais de justice.
Le maison et le magasin se trouvent dans le quartier de Al-Qarameh, situé entre le Saint Sépulcre et la mosquée Al-Aqsa.
"Avec mon évacuation et toutes celles qui l'ont précédée, Israël a dégagé plus de la moitié des habitants des quartiers de Al-Qarameh et Aqbat al-Khaldiyya dans le cadre d'une politique délibérée visant à vider la Vieille ville" de ses habitants non juifs, a affirmé à l'AFP M. Zaloum.
"Il s'agit bien plus d'une affaire politique que d'un litige foncier divisant des Juifs et des Arabes. La décision (de la Cour suprême) survient alors que des élections législatives anticipées ont été annoncées" en Israël, a-t-il ajouté.
Selon lui, les juges ont ainsi voulu signifier aux Israéliens qu'ils libèrent Jérusalem de la présence arabe.
En Cisjordanie, un quartier de colonies bientôt rasé?
Parallèlement, la Cour suprême de l'entité sioniste a ordonné lundi de démanteler d'ici le 1er juillet un quartier érigé sur des terres palestiniennes privées dans une colonie de Cisjordanie.
Les juges ont refusé de surseoir à cette mesure jusqu'au 1er août comme le leur demandait l'Etat d'Israël.
Selon un arrêt de la plus haute institution judiciaire israélienne, les cinq bâtiments de l'Oulpana, un nouveau quartier érigé sans autorisation officielle sur un terrain privé palestinien dans l'implantation de Beit El, près de Ramallah, auraient dû être démolis avant le 1er mai.
Ces habitations hébergent quelque 230 colons, et le mois dernier, l'Etat avait demandé à la Cour suprême de lui octroyer un délai supplémentaire de 90 jours avant de procéder à cette démolition, le temps de trouver une solution juridique permettant de préserver ces immeubles.
Rappelons que plus de 340.000 colons israéliens vivent en Cisjordanie et plus de 200.000 dans des quartiers de colonisation à Jérusalem-Est.