28-11-2024 08:29 PM Jerusalem Timing

"Israël": l’inquiétude croît pour les détenus en grève de la faim

Pour le Hamas, l’appel de l’UE est "insuffisant"... Il faut des "mesures concrètes et sérieuses ».

 La Croix-Rouge, l'Union européenne (UE) et le gouvernement palestinien ont exprimé mardi leur inquiétude pour les détenus palestiniens d'Israël en grève de la faim, certains depuis plus de deux mois, l'UE appelant à leur fournir l'assistance médicale nécessaire et d'autoriser les familles à leur rendre visite, à titre d'urgence", selon un communiqué.
 
L'UE a également réaffirmé son opposition à la pratique des détentions administratives: "les détenus ont le droit d'être informés des raisons de leur détention et d'avoir un procès équitable sans délai injustifié".
 
A Genève, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s'est déclaré "extrêmement préoccupé" par la détérioration de l'état de santé de six détenus palestiniens en "danger de mort imminent" après une grève de la faim qui dure depuis 45 à 71 jours selon les cas.
 
L'ONG palestinienne de soutien aux prisonniers Addameer a souligné dans un communiqué que Thaër Halahla et Bilal Diab, soupçonnés d'appartenance au mouvement radical Jihad islamique, étaient entrés mardi dans leur 71ème jour de grève de la faim.
 
L'organisation cite aussi les cas de Hassan Safadi (65ème jour), Omar Abou Chalal (63ème), Mohammad Taj (52ème), Mahmoud Sarsak (51ème) et Jaafar Ezzeddine (48ème).
 
Le CICR a aussi "regretté que les autorités israéliennes aient suspendu les visites des familles auprès des grévistes de la faim".
 
De son côté, le gouvernement du Premier ministre palestinien Salam Fayyad a affirmé mardi "tenir Israël pour pleinement responsable de la sécurité des prisonniers en grève de la faim dans les prisons de l'occupation".
 
Dans un communiqué, il a appelé à une intervention internationale "immédiate pour sauver les prisonniers de l'occupation et forcer le gouvernement israélien à répondre à leurs revendications légitimes", citant "la fin des punitions collectives, des fouilles au corps humiliantes et de l'isolement carcéral", ainsi que la privation de visites, en particulier pour les prisonniers originaires de la bande de Gaza.
 

Mais pour le Hamas, l'appel de l'UE est "insuffisant" et réclamé des "mesures concrètes et sérieuses pour assurer la sauvegarde de nos prisonniers dans les prisons de l'occupation, répondre à leurs revendications justes et humanitaires et mettre fin à leurs souffrances, compte tenu de la
gravité de leur état de santé".