26-11-2024 06:50 AM Jerusalem Timing

Détenus en grève de la faim: Risque d’ouragans de violence en cas de décès

Détenus en grève de la faim: Risque d’ouragans de violence en cas de décès

Les menaces du Hamas et du Jihad Islamique sont prises très au sérieux selon les médias de l’occupant qui rapporte que les services de sécurité se préparent à cette éventualité.

Les pressions s'intensifient sur l'entité sioniste pour préserver la santé de détenus palestiniens en grève de la faim, certains depuis plus de deux mois, dont la mort risquerait de déclencher une éruption de violence.

Après l'Union européenne et le Comité international de la Croix-Rouge, qui ont réclamé un suivi médical constant pour la demi-douzaine de détenus en grève de la faim depuis un mois et demi à 71 jours, la France a demandé mercredi "à titre humanitaire" aux sionistes d'"être sensibles au risque d'une issue tragique et à prendre d'urgence les mesures appropriées".

Au moins un tiers des quelque 4.700 détenus palestiniens d'Israël (dont près de 310 en détention administrative) sont en grève de la faim, à la suite d'un mouvement collectif lancé le 17 avril, selon l'administration pénitentiaire, des sources officielles palestiniennes et des associations humanitaires.

"Ce qu'on dit publiquement, ça ne veut pas dire que l'on ne l'a pas dit avant, bilatéralement, aux autorités israéliennes. Mais la gravité de la situation a fait qu'on a senti que c'était important de le dire publiquement également parce qu'il y a un risque de mort", a expliqué une porte-parole du CICR, Nadia Dibsy.

Selon elle, la priorité est "les détenus qui sont en grève de la faim depuis plus de 48 jours jusqu'à plus de 72 jours".
Cinq d'entre eux "refusent depuis hier (mardi) d'être nourris par voie intraveineuse et d'être suivis par l'administration pénitentiaire", a indiqué à l'AFP un de leurs avocats, Jamil al-Khatib, qui leur a rendu visite à l'hôpital de la prison de Ramleh, près de Tel-Aviv.

A bout de patience, des dizaines de manifestants palestiniens ont bloqué dans l'après-midi l'accès aux bureaux de l'ONU à Ramallah en Cisjordanie, pour presser le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon de sortir de son "silence" sur cette question.
A ce sujet, face à un vent de colère qui risque tout bonnement de se transformer en ouragan, ce dernier a appelé à "éviter une détérioration de leur état de santé" et indiqué qu'il "continue de suivre avec inquiétude cette grève de la faim (...) particulièrement en ce qui concerne ceux qui sont en détention administrative", selon son porte-parole à New York.

Parallèlement, les mouvements de résistances palestiniens Hamas et Jihad islamique ont menacé Israël de représailles en cas de décès d'un des grévistes.

"Si cela se produit, attendez-vous à tout de notre part", a déclaré un dirigeant du Hamas, Khalil al-Haya, évoquant "les moyens de la mobilisation populaire et du combat".

Et ces menaces sont prises très au sérieux chez les occupants. Selon leurs médias, les services de sécurité se préparent à cette éventualité, à l'approche des manifestations annuelles de la "Nakba", date de la création de l'entité sioniste en 1948, le 15 mai.