Sayed Hassan Nasrallah s’exprime ce vendredi soir

Après la libération du Sud de l’occupation israélienne en 2000, la victoire divine sur « Israël » en juillet 2006, la société Waad, chargée de reconstruire tous les immeubles détruits pendant cette guerre, vient d’achever tous les projets de construction et de remettre les clés des appartements à leurs propriétaires.

Les exploits de la société Waad

Cinq ans étaient suffisants pour reconstruire 5700 unités résidentielles et commerciales, dont 270 complètement détruites. Le processus de reconstruction a débuté en 2007. Le premier bâtiment a été remis à ses propriétaires en 2008, 66 immeubles en 2009, 94 immeubles en 2010, 100 en 2011, et les 7 derniers bâtiments ont été livrés fin février dernier.

Le cout total des travaux de reconstruction est estimé à 400 millions de dollars américains, sous forme de paiement monétaire, des donations, et des matériaux de construction. En parallèle, le gouvernement libanais a payé 133 millions et 900 mille de dollars d’indemnités aux sinistrés de la guerre. Il devrait payer, selon un décret ministériel, 213 millions et 900 mille de dollars. Le renforcement des bâtiments adjacents aux immeubles détruits ne figurent pas sur la liste des indemnités du gouvernement. Mais la société Waad a pris à sa charge de les renforcer, ce qui a nécessité une somme de 7 millions de dollars.

Selon le directeur de la société Waad, Hassan Jechi, s’exprimant au quotidien Assafir, plusieurs obstacles ont ralenti le projet de reconstruction : la zone de reconstruction  était surpeuplée et d’une petite superficie. Près de 4000 travailleurs, parmi lesquels on compte les ingénieurs, les menuisiers, les forgerons, les électriciens, et autres étaient ensemble sur place. Ceci a nécessité des efforts énormes en coordination avec les différentes municipalités pour faciliter le passage des camions et des véhicules transportant les matériaux de construction. 

Sachant que la plupart des immeubles étaient anciens. La société Waad y a ajouté de nouveaux critères et services qui n’existaient pas auparavant : la construction parasismique, la mise en place de générateurs électriques, des puits artésiens, la mise en place d’ascenseurs, de chauffe-eaux électriques émaillés en porcelaine pour les protéger de l’eau calcaire. De même, des garages de voitures supplémentaires ont été construits aux sous-sols de plusieurs immeubles pour permettre de garer plus de 9000 voitures…

Concernant les rues, elles ont été restaurées en coopération avec « le conseil de développement et de la construction ». Les câbles électriques ont été installés en coordination avec « l’électricité du Liban », les câbles téléphoniques avec « OGERO »… la restauration des rues prendra fin dans les prochains jours. Des arbres ont été implantés aux abords des trottoirs.

Trois entreprises de construction et 50 sociétés d’ingénierie ont participé au projet, alors que sept entreprises ont surveillé l’exécution. 

Devant cette expérience inouïe, la société Waad, affiliée à Jihad elBinaa (société appartenant au Hezbollah), a décidé de documenter ses exploits. Les ingénieurs et les travailleurs concernés ont déjà commencé à rédiger des rapports sur leur contribution en vue de les rassembler en un seul volume. Elle compte aussi organiser un important atelier prochainement pour discuter de l’expérience de la reconstruction après la guerre, avec la participation de professionnels et d’experts arabes, libanais et occidentaux.

Le Hezbollah fête l’occasion

En cette occasion, le Hezbollah a décidé d’organiser un important rassemblement dans la rue Ashoura, qui abritait jadis les locaux et les résidences des membres du commandement de la résistance.

Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah s’exprime via un écran géant devant les participants vers 20h30 locale. Une fois de plus, la promesse de Sayed fut tenue : « Nous reconstruirons une banlieue plus belle que la précédente ».

 

 

 

 

 

 

    

Source: alManar, Assafir