Le président de l’association israélienne des écrivains de langue hébraïque avait appelé en avril les écrivains à travers le monde à dénoncer les prises de position «immorales» de Grass.
Le prix Nobel de littérature allemand Günter Grass va rester président d'honneur de l'association internationale des auteurs et écrivains PEN, après le rejet d'une demande pour lui retirer cette distinction après son poème critiquant « Israël », a indiqué une porte-parole à l'AFP.
Les membres de l'association PEN (poètes, essayistes et écrivains) ont examiné cette requête lors de leur assemblée annuelle à Rudolstadt (est), la rejetant à une forte majorité.
Le président de l'association israélienne des écrivains de langue hébraïque avait appelé en avril les écrivains à travers le monde à dénoncer les prises de position «immorales» de Grass.
«Nous allons nous adresser au Pen Club, ainsi qu'au Comité Nobel. Ils doivent s'exprimer: il ne s'agit pas de politique, mais de morale, car Grass est complice d'une opération de blanchiment des déclarations génocidaires des dirigeants iraniens», avait dit Herzl Hakak.
L'écrivain allemand de 84 ans a déclenché une vive polémique début avril en publiant dans la presse allemande un poème critiquant "Israël" l'accusant de "menacer la paix mondiale".
Intitulé "Ce qui doit être dit", le poème en prose paru dans la presse dénonce les menaces de frappes israéliennes contre des installations nucléaires iraniennes comme un projet qui pourrait mener à "l'éradication du peuple iranien".
En réaction, l'entité sioniste avait déclaré Grass persona non grata et les cris d'indignation ont été nombreux en « Israël ».