Le jordanien serait le chef d’un réseau lié à AlQaida.
Les affrontements ont repris dans les quartiers de Bab al-Tabaneh et Jabal Mohsen dans la ville de Tripoli au nord du Liban. Une nouvelle personne a été tuée lundi dans le quartier de Jabal Mohsen et neuf autres blessés.
Au total, quatre personnes, dont un soldat ont péri et 40 autres ont été blessées depuis le début samedi soir de ces affrontements.
Depuis dimanche soir, 21 civils, dont des femmes et des enfants, ont été blessés, selon une source au sein des services de sécurité. De plus, deux soldats ont été touchés par des tirs alors qu'ils tentaient d'ouvrir la route séparant les deux quartiers, selon un communiqué de l'armée.
Les tirs à l'arme automatique et les tirs de roquettes empêchaient toujours lundi l'armée de se déployer dans les deux quartiers.
Mais notre correspondant à Tripoli, a rapporté que l’armée a lancé un ultimatum de deux heures aux hommes armés pour qu’ils se retirent des rues de la ville. L’armée a dans ce contexte dépêché des renforts dans la ville pour rétablir le calme.
Les combats ont éclaté samedi soir après des échanges de tirs entre l'armée libanaise et des hommes armés réclamant la libération d'un des leurs, Chadi al-Mawlawi, 27 ans, soupçonné de "terrorisme" par les autorités.
L’affaire a commencé samedi soir lorsque Chadi Mawlaoui a été arrêté par la Sûreté générale, qui a assuré que son interpellation a eu lieu dans le cadre d’une « enquête sur ses liens avec une organisation terroriste ».
Arrestation du chef d’un réseau anti-syrien
Dans ce contexte, le quotidien panarabe AlHayat a révélé que la Sûreté générale a arrêté le chef d’un réseau de six personnes, auquel Mawlaoui faisait partie. Il s’agit d’un jordanien surnommé Mohammad Youssef Osmane. Le Jordanien a reconnu lors de son interrogatoire « être lié au réseau d’AlQaida, au niveau logistique ».
Il a également reconnu avoir reçu de l’argent des personnes issues du Qatar, de l’Arabie, du Koweït et des Emirats. Dans ce contexte, le quotidien a évoqué le nom d’un cheikh qatari issu de la famille Al-Attiya. Ce dernier a été arrêté par les services de sécurité libanaise. Il est accusé de financer l’opposition syrienne.