Plus que jamais auparavant le Bahreïn est menacé de guerre civile avec le projet du CCG d’unir le Bahreïn et l’Arabie-saoudite..Côté iranien: condamnation unanime
Les groupes bahreïnis ont qualifié de dangereuse toute annexion du Bahreïn à l'Arabie-saoudite, sous quelque prétexte que ce soit et ont déclaré qu'ils n'accepteront pas de telles unions entre les deux pays, ont indiqué les médias bahreïnis.
La coalition de la révolution du 14 Février a appelé le peuple bahreïni à participer ce lundi après-midi à la marche de la colère, insistant sur une participation massive pour protester sur le projet d' « union malèfique avec l'Arabie saoudite » selon ses termes.
Dans son communiqué, la Coalition a estimé ce projet comme "une atteinte à l'indépendance, la dignité et la souveraineté du Bahreïn".
Le texte souligne que cette "union est frauduleuse, une conspiration contre le peuple du Bahreïn, elle est fausse et n'a aucune valeur pour le peuple et ne peut pas outrepasser la volonté du peuple et certes pas son droit à l'autodétermination".
Pour sa part, le secrétaire général du Wefaq bahreïni, Ali Salman, a rejeté l'idée de confédéralisme ou fédéralisme avec l'Arabie, soulignant : "aucune puissance, même la famille au pouvoir à Bahreïn, n'a le droit de décider d'une chose aussi cruciale, sans consulter, au préalable, le peuple".
Côté iranien, quelque 190 des 290 députés du Parlement iranien ont "condamné" un projet d'union entre l'Arabie Saoudite et Bahreïn envisagé dans le cadre d'un rapprochement entre les monarchies arabes du Golfe, a rapporté lundi l'agence Mehr.
"Les dirigeants saoudiens et bahreïnis doivent savoir que cela va renforcer l'unité du peuple bahreïni face aux forces d'occupation (saoudiennes, ndlr) et la crise de Bahreïn va être transférée en Arabie saoudite et pousser la région vers l'insécurité", ont affirmé les députés dans une lettre.
"Tout en condamnant cette décision préjudiciable, nous affirmons qu'on ne peut pas calmer les peuples par la force et la pression politique", insiste le texte signé par les députés iraniens.
Rappelons que le Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui réunit les six monarchies arabes de la région, doit examiner lundi à Ryad un projet d'union présenté par l'Arabie saoudite et soutenu par Bahreïn. Ce projet pourrait démarrer avec "une forme d'union" entre ces deux pays, selon un responsable bahreïni.
Sur le terrain, des dizaines de jeunes bahreïnis ont été blessés par les balles des forces policières du régime du Bahreïn pour les disperser lors de rassemblements survenus Dimanche soir dans diverses régions du pays pour condamner le projet de décision du Conseil de coopération de l'annexion du Bahreïn à l'Arabie Saoudite.
Les manifestants ont scandé des slogans réclamant le départ des forces d'occupation saoudiennes et ont condamné la décision de Washington de réactiver les ventes d'armes aux autorités de Manama.
Les participants ont réitéré leurs exigences pour la libération des détenus, en particulier Nabil Rajab et Abdoul-Hadi alKhawaja, toujours en grève de la faim depuis plus de trois mois..
Par ailleurs, « un enfant de 15 ans, Abdallah Youssef alSamahigi arrêté par les forces armées du régime des alKhalifa Jeudi dernier , est toujours maintenu en détention sous prétexte qu’il représente une menace à la sécurité de l’Etat.. ! » a rapporté le journal bahreïni alWasat.
Selon cette source, l’avocat de l’enfant a déclaré que les autorités bahreïnies ont refusé d’accorder à la famille le droit de visite.
D'autre part, la Haute Cour criminelle a décidé renvoyé la plainte portée contre deux officiers de police, accusés d’avoir torturé jusqu’à sa mort le détenu Abdel-Karim Fajrawi" , estimant que cette plainte est nulle car la procédure juridique n’est pas valide puisqu’elle n’a pas été accompagnée d’une requête d’enquête !