23-11-2024 07:00 AM Jerusalem Timing

Trois-quarts d’Afghans bientôt protégés par les forces afghanes ?

Trois-quarts d’Afghans bientôt protégés par les forces afghanes ?

Le Président Obama, et les différents intervenants dans cette guerre d’occupation se félicitent de ce vaste coup de pub. Mais toujours est-il que leur mainmise concernant les forces afghanes restent bel et bien présentes.


Le président Hamid Karzaï a annoncé dimanche que l'armée afghane allait assurer la sécurité des trois-quarts des Afghans à la suite de la prochaine étape, la troisième sur cinq prévues, du transfert par l'Otan d'ici à fin 2014 de la sécurité aux forces locales.

Des responsables afghans ont déclaré que la troisième phase, qui commence dès dimanche, pourrait prendre de 3 à 6 mois. L'Isaf, la force armée de l'Otan en Afghanistan, a évalué la durée de la transition dans une zone donnée à douze à dix-huit mois.
   
Au terme de la troisième phase, qui concerne 122 nouveaux districts dispersés dans tous le pays, onze provinces seront entièrement passées sous contrôle afghan, selon un communiqué de la présidence.
Et c'est avec empressement que le président américain Barack Obama a félicité le gouvernement afghan pour le "pas en avant important" accompli dans le domaine du transfert de la sécurité.
  
Même ton pour le  secrétaire général de l'Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen, qui déclare "nous nous rapprochons pas à pas de notre objectif commun (au peuple afghan et à l'Otan) : voir les forces afghanes chargées de la totalité de la sécurité du pays d'ici à fin 2014".
  
Le commandant de l'Isaf, le général américain John Allen, a également fait part de sa satisfaction, soulignant qu'il s'agissait d'"un témoignage de la capacité et de l'aptitude" de l'armée afghane à assurer la sécurité.
 
Auto-satisfaction chez les français qui par la voix de l'ambassadeur de France en Afghanistan, Bernard Bajolet se félicite du transfert qui équivaut à "une reconnaissance du travail effectué par les militaires français et les équipes civiles sur le plan du développement".
 
Mais la main mise de l'occupant sur l'organisation de la force afghane reste intacte.

C'est en effet la coalition qui la finance et souhaite d'ailleurs solutionner le problème du coût de cette force qui compte aujourd'hui environ 350.000 hommes, les occupants souhaitant  ramener à 228000 le nombre de soldats et policiers.

 
Pourtant, cette réduction poserait aussi problème justement au niveau sécuritaire puisque  plus de 120.000 hommes formés au combat par l'occupant lui même se retrouveraient sans emploi, ce qui en pousserait assurément une partie dans les bras de l'insurrection.