29-04-2025 05:29 PM Jerusalem Timing

Merkel et Hollande: Désaccord sur la croissance et union sacrée sur la Grèce

Merkel et Hollande: Désaccord sur la croissance et union sacrée sur la Grèce

La foudre touche l’avion présidentielle français en plein vol, Angela Merkel y voit un bon présage sur la coopération France/Allemagne.

Merkel ET HollandeComme prévu, quelques heures à peine après son investiture, le Président français a fait son premier envol direction Berlin, Angela Merkel est la première chef d'Etat que François Hollande a rencontré, sur fond de crise économique majeur dans toute l'Europe.

Avec la Grèce en toile de fond, les deux chefs d'Etat ont mis un instant de côté leur divergence de point de vu sur la résolution de la crise sur la croissance, affichant une solidarité sans faille pour le pays du Panthéon.

Alors que les décideurs économiques soulignaient qu'une sortie grecque de l'euro coûterait très cher à l'économie européenne, un seul mot d'ordre: « La Grèce doit rester dans la zone euro ».

Tous deux se sont dits prêts à réfléchir à de nouvelles "mesures de croissance" pour aider le pays, en plein chaos politique et qui se prépare à de nouvelles élections.

La chancelière allemande a affirmé que la France et l'Allemagne étaient "conscientes de la responsabilité qu'elles ont" pour l'Europe et que les deux pays avaient "le devoir" de travailler ensemble.

Mais leur entente s'arrête là

Les deux dirigeants n'ont pas essayé de masquer leurs divergences. Hollande est aux antipodes de Merkel. Il veut accorder plus d'importance à la croissance en Europe là où son homologue allemande donne la priorité à la rigueur.

Il s'est dit "prêt à tout mettre sur la table lors du conseil européen (du 23 mai), y compris les euro-bonds", des obligations communes européennes, jusqu'ici un tabou pour l'Allemagne.

Il a aussi maintenu qu'il voulait rediscuter du pacte européen de discipline budgétaire pour y adjoindre un volet croissance.

 

Avant d'être élu, François Hollande avait annoncé vouloir rouvrir les négociations sur le traité budgétaire - adopté en mars dernier par 25 des 27 pays de l'UE et déjà ratifié par plusieurs d'entre eux - pour y ajouter des mesures de croissance, ce à quoi Mme Merkel s'oppose fermement.

Madame la chancelière allemande avait même refusé de rencontrer le candidat socialiste avant le

scrutin français, soutenant ostensiblement son rival, Nicolas Sarkozy, conservateur comme elle.

Revenant sur l'épisode de la foudre qui a touché en partance pour l'Allemagne, l'avion présidentielle en plein vol, elle a plaisanté en déclarant y voir un signe positif. "peut-être est-ce un bon présage pour la coopération" entre la France et l'Allemagne, a-t-elle dit.

La nomination au poste de Premier ministre de Jean-Marc Ayrault, ancien professeur d'allemand et fin connaisseur de l'Allemagne, constituait aussi mardi un signal positif pour Berlin.