Les sanctions renforcées contre le régime Kadhafi visent cinq entités financières-clé et un individu.
L'UE a adopté jeudi des sanctions renforcées contre le régime de Mouammar Kadhafi, visant "cinq entités financières-clé" et un individu, qui s'ajoutent à celles adoptées fin février contre 26 responsables libyens, a annoncé la présidence hongroise de l'Union européenne.
Cette adoption fait suite à un accord trouvé mardi au niveau des experts des 27 gouvernements européens pour sanctionner en particulier la Banque centrale et un fonds souverain, la Libyan Investment Authority (LIA), selon des diplomates.
"Face à la gravité de la situation en Libye, le Conseil de l'Union européenne a décidé ce jour d'étendre ses mesures restrictives à cinq entités financières de première importance, et d'ajouter un nom à la liste des personnes qui font déjà l'objet de mesures restrictives", a indiqué la présidence de l'UE.
La personne visée s'ajoute à la liste des personnes "qui sont considérées comme responsables de la répression violente exercée contre la population civile depuis le 15 février et dont les avoirs sont gelés", a précisé la présidence de l'UE.
La liste exacte des entités visées par ce nouveau train de sanctions sera publiée vendredi au Journal officiel de l'UE, en même temps que leur entrée en vigueur.
Certains pays comme l'Allemagne ont déjà gelé jeudi les comptes de la Libye en application de ces sanctions.
La LIA est un fonds souverain qui gère les revenus du pétrole libyen et détient des parts dans plusieurs grandes entreprises européennes dont la banque italienne UniCredit, le groupe italien d'aéronautique et de défense Finmeccanica et le groupe britannique d'édition Pearson.