29-04-2024 02:23 PM Jerusalem Timing

Grèce: Crise politique sans précédent, sa sortie de l’euro au devant de la scène

Grèce: Crise politique sans précédent, sa sortie de l’euro au devant de la scène

Echec dans la formation du gouvernement, les grecs attendus de nouveau aux courant Juin. Carolos Papoulias, le chef d’Etat est effrayé de la tournure des évènements.

Le ciel s'assombrit chaque jour un peu plus en Grèce où ses citoyens viennent d'apprendre qu'ils devront retourner aux urnes d'ici fin juin, la formation d'un gouvernement de coalition a échoué.

Acropolis/AthènesAprès le vote sanction du 6 mai contre les deux piliers du système politique grec, la Nouvelle-Démocratie (droite) et le Pasok (socialiste) et l'austérité stricte imposée depuis deux ans, aucune majorité ne s'est dégagée, et les tractations menées depuis une semaine pour la constitution d'un gouvernement de coalition ont été un fiasco.

Le dirigeant socialiste et ex-ministre des Finances Evangélos Vénizélos a le premier annoncé l'échec, à l'issue d'une réunion de la dernière chance convoquée par le chef de l'Etat, Carolos Papoulias.

"Nous allons hélas de nouveau vers des élections, dans quelques jours, dans de très mauvaises conditions", a-t-il affirmé.

Selon les médias grecs, la date la plus probable du nouveau scrutin est le 17 juin, soit un mois après la proclamation officielle des législatives.

La date devrait a priori être connue lors d'une réunion des chefs de partis ce mercredi sous l'égide du président de la République Carolos Papoulias.

L'annonce du naufrage des discussions a fait chuter lourdement l'euro, tombé sous le seuil de 1,28 dollar pour la première fois depuis quatre mois. "Cet échec ne constitue certes pas une surprise, mais assurément un risquede plus vers une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro", estimait un analyste chez Saxo Banque.

A ce sujet, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde avait évoqué mardi à Paris la possibilité d'une "sortie ordonnée" de la Grèce de la zone euro, dans un entretien accordé à la chaîne de télévision France 24.

Sur la même tonalité pessimiste, le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, cité dans un communiqué reçu à Berlin, a jugé que l'échec d'un gouvernement de coalition en Grèce était "un revers sévère pour la confiance urgemment nécessaire en la capacité de réforme du pays".

Invoquant le "danger" pesant sur le pays du fait de l'instabilité politique, le vieux chef de l'Etat lors d'une ultime réunion avait demandé mardi aux partis de s'entendre sur un cabinet de technocrates, censé parer aux menaces de faillite et de sortie de l'euro de la Grèce, où s'est déclenchée la crise de la dette qui secoue l'Europe depuis 2010.

Papoulias avait tenté lundi soir sans succès de rallier aussi la formation nationalo-populiste Grecs Indépendants de Panos Kammenos, qui avait fait élire 33 députés le 6 mai en s'opposant aussi frontalement à la rigueur.