Ils ont des activités qui enfreignent le protocole.
Le ministère des Affaires étrangères irakien a indiqué jeudi avoir convoqué l'ambassadeur de Turquie à Bagdad pour protester contre les "activités" des consuls turcs à Bassora (sud) et Mossoul (nord), alors que les relations entre les deux pays sont tendues depuis des mois.
L'ambassadeur, Yunus Demirer, a été reçu mardi au sujet des "relations bilatérales" entre les deux pays, selon un communiqué en anglais du ministère sur son site internet.
Il s'agit de la deuxième convocation de ce type de M. Demirer en moins d'un mois.
Le chef du département des affaires aux pays voisins lui a fait part "des objections du gouvernement irakien à certaines activités conduites par les deux consuls généraux turcs dans les provinces de Bassora et Mossoul, qui sont éloignées des devoirs et obligations consulaires telles qu'elles sont décrites dans la Convention de Vienne pour les relations consulaires de 1963", selon le communiqué, qui ne précise pas de quelles "activités" il est question.
L'ambassadeur turc a pour sa part assuré son interlocuteur de "la volonté de son pays de développer les relations bilatérales, affirmant que la Turquie n'a aucun objectif ou ordre du jour allant à l'encontre des intérêts et des relations stratégiques des deux pays", ajoute le communiqué.
Le ton est nettement monté ces derniers mois entre les deux pays, qui s'opposent notamment sur le cas du vice-président irakien Tarek al-Hachémi, accusé de meurtres et d'actes terroristes en Irak et réfugié en Turquie, et qu'Ankara refuse d'extrader.
Outre ce dossier, la Turquie a reproché en avril au Premier ministre irakien Nouri al-Maliki de monopoliser le pouvoir, d'"égocentrisme" politique et de discriminations à l'égard des groupes sunnites dans son gouvernement.
Ce dernier avait répliqué en accusant la Turquie, d'être en train de devenir un ennemi dans la région en cherchant à la dominer et à s'ingérer dans les affaires internes de ses voisins.