28-11-2024 10:47 AM Jerusalem Timing

Iran/Syrie et croissance économique à l’ouverture du G8

Iran/Syrie et croissance économique à l’ouverture du G8

Absence notoire de la Russie qui boycotte le sommet pour ses positions sur la Syrie.

 
« Croissance économique » et « dossier iranien »… Tels sont les impératifs qui vont dominer ce sommet des riches à Camp David.

Vendredi soir s’est ouvert à 100 km de Washington, le sommet du G8 avec les dirigeants des huit pays les plus industrialisés, ainsi que ceux de l'Union européenne.
 
Reçu plus tôt vendredi pour la première fois à la Maison Blanche depuis qu'il a pris ses fonctions de président de la République française mardi, François Hollande s’est entretenu sur la problématique économique avec son homologue américain.
  
A l'issue de leur entretien d'environ 90 minutes,  Obama a assuré que le sommet du G8 évoquerait "une approche responsable de l'austérité budgétaire, couplée à des mesures énergiques pour la croissance".
  
Le président français, tout comme le nouveau chef du gouvernement italien Mario Monti, lui aussi présent à Camp David, souhaite orienter la politique économique de son pays vers davantage de croissance, à rebours de la rigueur professée par la chancelière allemande Angela Merkel.
  
Candidat à sa réélection le 6 novembre, le président Obama surveille de près la situation en Europe, de nature à provoquer des "vents contraires" pour l'économie américaine.
 

Syrie et Iran dans la ligne de mire
 
  
Les dirigeants du G8 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Canada, Italie, France, Allemagne, Japon, Russie) ont participé dans la foulée à un dîner de travail d'un peu plus de deux heures, consacré aux dossiers brûlants sur la scène internationale, en particulier le nucléaire iranien, avant la reprise des discussions de la République islamique avec le "groupe des six" à Bagdad.
  
Selon un haut responsable américain ayant rendu compte de la teneur du dîner aux journalistes, tous se sont accordés à mettre la balle dans le camp iranien affirmant que  c'était à Téhéran de « prendre des mesures concrètes pour démontrer le caractère pacifique de son programme ».
 
Sans surprise, le dossier syrien figurait aussi dans la discussion ainsi que la Corée du Nord.
  
Ce sommet du G8, qui sera suivi dimanche et lundi de celui de l'Otan à Chicago consacré à l'Afghanistan, est marqué par une absence, celle du président russe Vladimir Poutine qui a délégué son prédécesseur et Premier ministre, Dmitri Medvedev.
  
Moscou, avec Pékin, a bloqué l'adoption de résolutions contre le régime syrien au Conseil de sécurité de l'ONU.
  
Samedi, les dirigeants du G8 se retrouveront au cours de cinq sessions de travail successives pour parler notamment de la question de la sécurité alimentaire, mais surtout de la crise de la dette dans la zone euro et du choix entre politiques de rigueur ou de croissance.
 

Hollande à Obama : « Retrait non négociable »
 

Juste avant le début de deux sommets du G8 et de l'Otan, le nouveau président français François Hollande a affiché sa fermeté sur l'Afghanistan en affirmant que le retrait des troupes de combat françaises à la fin de 2012 n'était "pas négociable".
  
Le candidat Hollande l'avait promis pendant toute sa campagne électorale présidentielle, le président Hollande l'a confirmé à Washington, malgré les réticences de ses alliés, au premier rang desquels le président américain Barack Obama.
  
Pour justifier sa décision, il a rappelé que, "sur la zone de Kapisa (une province au nord-est de Kaboul sous contrôle militaire français), les troupes afghanes vont prendre le relais des troupes françaises (à la fin de l'année), permettant ainsi le retrait".

Affichant sa « compréhension » sur l’inquiétude des alliés, Hollande a assuré que la France respecterait ses engagements auprès de l'Otan et de l'Afghanistan en matière de formation de l'armée et de la police afghanes.

Ce qui semblait satisfaire, Barack Obama qui se contentait de déclarer vendredi au sortir de leur rencontre : "Nous nous sommes mis d'accord sur le fait que, même si nous sommes en train de sortir d'une phase de combats, il est important de confirmer notre engagement à aider les Afghans à renforcer leur sécurité et à favoriser leur développement ».
 
Il faut savoir que François Hollande a tout fait pour ne pas contrarier son homologue  américain.
 
Durant leur entretien, il a réaffirmé sa volonté de prolonger le "lien profond" entre la France et les Etats-.
  
Une heure trente d'entretien dans le prestigieux Bureau ovale, une convergence affichée sur la croissance européenne et l'avenir de la Grèce dans la zone euro et, pour conclure, un échange de traits d'humour pour souligner la bonne ambiance des discussions. Le nouveau président français est sorti ravi de son premier rendez-vous avec son homologue américain.
 
Devant la presse il déclare : "Il était très important que je puisse affirmer ici l'importance que joue la relation entre la France et les Etats-Unis", a-t-il affirmé devant la presse, assis détendu et souriant à côté de Barack Obama, "quand la France et les Etats-Unis sont d'accord, le monde peut avancer".