La ville de Tripoli devient le refuge de l’opposition syrienne armée, selon des sources de sécurité.
La tension au nord du Liban a dégénéré dimanche soir en violents affrontements à Beyrouth. Deux personnes ont été tuées et 18 blessées quand des membres du Futur, dirigé par Saad Hariri, ont attaqué à la mitraillette et lancé des roquettes de type RPG contre le bureau du parti du courant arabe (proche du 8 mars).
Les heurts à Tarik el-Jdideh ont éclaté à trois heures du matin dans l'ouest de Beyrouth, où se trouve le siège du Parti du courant arabe, selon un responsable des services de sécurité.
Le bâtiment a été complètement incendié et portait des marques de balles. Il en va de même pour les voitures et des dizaines de motos.
Les partisans du Futur réclamaient le départ du parti du courant arabe Chaker Berjaoui du quartier. Ce dernier a quitté son bureau vers minuit.
Dimanche après-midi, l'armée avait ouvert le feu lorsque le convoi de cheikh Ahmad Abdel Wahed et de son compagnon, sympathisants de la révolte syrienne, ne s'était pas arrêté à un barrage dans la région de Akkar (nord). Une source au sein des services de sécurité a affirmé qu’une enquête a été ouverte pour élucider les circonstances de cet incident.
Les rues bloquées
En signe de protestation, des partisans du Futur ont bloqué dimanche plusieurs routes avec des pneus brûlés. Mais la plupart d’entre elles ont été rouvertes par l’armée libanaise ou les forces de sécurité.
Tripoli refuge de l’opposition syrienne armée
Citant des sources sécuritaires, le quotidien libanais AlAkhbar a en outre révélé que la ville de Tripoli est désormais devenue le refuge des groupes de l’opposition armée. Selon ces sources, les chefs des groupes armés se promènent librement dans la ville et ont pour mission de superviser le transfert d’armes vers la Syrie.