Rajab qualifie son procès de "comédie visant à le garder plus longtemps en prison".
La justice bahreïnie a décidé dimanche de libérer sous caution le militant des droits de l'Homme de renom Nabil Rajab, accusé de tweets contre le gouvernement, mais il est demeuré derrière les barreaux parce qu’il a osé appeler à participer aux manifestations.
Une nouvelle séance dans le procès de cet opposant doit se tenir mardi, ont annoncé le procureur et des témoins.
Son épouse, Soumaya Rajab, qui a assisté à l'audience dimanche, a affirmé que le juge avait rejeté la demande du militant de s'adresser aux magistrats, mais a ajouté qu'il avait déclaré à la cour qu'il "ne reconnaissait pas ce procès", le qualifiant de "comédie visant à le garder plus longtemps en prison".
Human Rights Watch (HRW) avait appelé les autorités bahreïnies à abandonner les poursuites contre ce militant et à le libérer.
Pour Joe Stork, responsable de l’ONG pour le Moyen Orient dénonce des « accusations contre Nabil Rajab ne sont qu'une tentative de faire taire l'un des plus éminents critiques du gouvernement bahreïni".
Rajab, qui dirige le Bahrain Centre for Human Rights, avait été arrêté le 5 mai sous l'accusation de prétendues « insultes » proférées contre les autorités sur son compte Twitter, ce qu’il a toujours nié.
Rajab et son association défendent la contestation populaire contre le régime au pouvoir. Il avait déjà été arrêté au début de la contestation en mars 2011.