Pour le ministre des Droits de l’homme du Bahreïn, nous n’avons pas de prisonniers qui sont détenus sur la base d’une liberté d’expression.
Plusieurs pays ont demandé lundi au Bahreïn, devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, de libérer tous les prisonniers politiques.
Cet appel a été lancé alors que le Conseil des droits de l'homme procédait à l'Examen périodique universel de la situation des droits de l'homme au Bahreïn.
La France déplore les arrestations arbitraires et la poursuite de procès à l'encontre de défenseurs des droits de l'Homme, de syndicalistes et de militants, pour le simple fait d'avoir exprimé leurs opinions, a déclaré son ambassadeur, appelant l'attention des autorités sur le cas de M. Nabil Rajab, emprisonné et jugé pour +rassemblement illégal+ et +diffamation+.
Dimanche, un tribunal du Bahreïn a décidé de libérer M. Rajab sous caution dans cette affaire, mais il est demeuré derrière les barreaux pour interrogatoire concernant sa participation et son appel à une manifestation contre le régime.
Lundi à Genève, l'ambassadeur français a demandé également une solution humanitaire pour le militant des Droits de l’Homme Abdel Hadi al-Khawaja, condamné à perpétuité dans le cadre du procès des 20 opposants politiques et en grève de la faim depuis plus de trois mois.
En juin 2011, un tribunal d'exception avait condamné M. Khawaja et 20 autres opposants, dont sept jugés par contumace, pour soi-disant complot contre la monarchie.
Le représentant du Danemark a également souligné que 13 militants restent en prison pour avoir exercé leurs droits à manifester de façon pacifique.
Répondant à ces critiques, le ministre des Droits de l'homme du Bahreïn, Salah Bin Ali Mohamed Abdulrahman, a affirmé que nous n'avons pas de prisonniers de conscience, nous n'avons pas de prisonniers qui sont détenus sur la base d'une liberté d'expression, tout en indiquant que les cas dont ont parlé plusieurs pays devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU font l'objet d'une enquête.