Les manifestants réclament que le dirigeant et les membres du Majlis al-Choura soient élus, la libération des détenus politiques et la liberté d’expression et de rassemblement dans le royaume.

La police saoudinne était déployée en force vendredi dans un quartier du nord de Ryad, la capitale saoudienne où doit se tenir une manifestation pour réclamer des réformes politiques dans le royaume conservateur.

Des voitures de police ont pris position dans la zone d'Olaya, dans le nord de Ryad, et au moins un barrage a été mis en place pour contrôler l'identité des passagers des véhicules sur l'artère principale de ce district récent.

Alors que jeudi soir, la police a ouvert le feu contre des centaines de manifestants, dont des femmes, rassemblés à Qatif, à l’Est du pays, pour réclamer la libération des détenus politiques. Quatre d’entre eux ont été blessées.

Un témoin requérant l’anonymat a rapporté "alors que la marche dans le cœur de la ville allait s'achever, des soldats ont commencé à tirer sur les manifestants, et quatre d'entre eux ont été blessés".
 
Les quatres blessés, des hommes, ont été hospitalisés mais leurs blessures sont "modérées", a précisé cette source, selon laquelle les tirs ont duré environ 10 minutes.
 

Ces incidents surviennent à la veille d'un appel à manifester lancé sur Facebook.
 

L'appel réclame que "le dirigeant et les membres du Majlis al-Choura (conseil consultatif nommé) soient élus", "la libération des détenus politiques" et "la liberté d'expression et de rassemblement" dans le royaume.
 

Les autorités saoudiennes ont rappelé à plusieurs reprises ces derniers jours que les manifestations étaient interdites dans le royaume et que la police était autorisée à intervenir pour faire respecter la loi.

La perspective de troubles au coeur du premier exportateur mondial de brut a contribué à la nervosité du marché du pétrole. Le Brent évoluait jeudi autour de 114 dollars le baril.
 
"L'attention reste focalisée sur la crise au Moyen-Orient, alors que des manifestations potentielles pour +la journée de la colère+ vendredi en Arabie saoudite pourraient faire grimper les prix du brut, avec le Brent qui pourrait frôler de nouveau les 120 dollars le baril", a dit l'analyste Myrto Sokou.