"Quand un juif de France est attaqué, c’est la République elle-même qui est attaquée", Manuel Valls au dîner du CRIF lundi.
Une semaine à peine après son investiture au poste de ministre français de l’intérieur, quelle première visite officielle peut donc choisir cet homme qui déclarait en 2011 son « alliance éternelle avec les juifs et l’entité sioniste » ?
Mais c’est au CRIF bien sur !Et "Manuel Valls" avec les mots. Devant un parterre de prosionistes, il déclare la guerre à tous ceux, les musulmans en première ligne, qui oseront par quelques manières que ce soit, dénoncer les agissements des « pro-Israël » et de leurs valets.Bien entendu, nous n’entendrons pas le terme sioniste désormais très connoté et peu serviable à la cause de l’occupant israélien, préférant un terme plus grave qui rappellerais la période 1933/1945.
Lors de son dîner annuel en région marseille-Provence, le CRIF a laissé place à la tribune au fraîchement investi Ministre de l’intérieur.Celui-ci n’a pas mâcher ses mots : "En tant que ministre de l'Intérieur, je n'accepterai pas que viennent sur notre sol de soi-disant prédicateurs, de soi-disant théologiens qui prônent, que ce soit avec des mots durs ou des mots doux, la haine du juif", affirmait Valls lors de sa première sortie en province.
Et de poursuivre : « Quand un juif de France est attaqué, c'est la République elle-même qui est attaquée. ».
Cet homme connu également pour sa position sur les gens de couleurs assez dérangeante en République continue : « Toute agression perpétrée à l'égard d'une religion est une grave offense faite à la République et à ses valeurs (…) "Dans la République, tout le monde doit avoir sa place, les Français de confession musulmane ne doivent pas être stigmatisés, ils sont la France et l'enrichissent".
A propos, que faisait le président du Conseil français du culte musulman, Mohammed Moussaoui dans ce colloque aux couleurs d’« Israël » ? Que faisait cette plus haute figure d’Islam de France dans un dîner où pas une seule minute ne passe sans que l’occupant sioniste soit adulé ?
En tout cas, Manuel Valls a salué un "homme de sagesse et de dialogue", l’invitant lui aussi à être ferme concernant les propos que sa communauté pourrait tenir sur les sionistes.
Eline Briant