28-11-2024 10:29 AM Jerusalem Timing

Libération prochaine des 13 pèlerins libanais enlevés en Syrie

Libération prochaine des 13 pèlerins libanais enlevés en Syrie

Ils se trouveraient d’ors et déjà en Turquie.

Un groupe de pèlerins libanais enlevés mardi en Syrie va être libéré "dans les prochaines heures", a assuré dans la nuit de mardi à mercredi le ministre libanais des Affaires étrangères.
"D'après les informations qui m'ont été fournies par un pays arabe, les kidnappés seront libérés dans les prochaines heures", a affirmé le ministre Adnane Mansour à la chaîne privée libanaise Al-Jadeed. L'auteur de l'enlèvement est "une des factions de l'opposition syrienne armée", a indiqué le ministre, se refusant à donner plus de précisions.

Selon le quotidien syrien Al-Watan (La Patrie), les kidnappés ne se trouvent plus en Syrie et doivent être en Turquie. Selon l’agence Reuters, les forces de l’armée régulière avaient dans la nuit perquisitionne plusieurs quartiers d’Alep à leur recherche.
Mardi, 13 Libanais ont été enlevés par l'Armée syrienne libre (ASL) dans la province d'Alep, au nord de la Syrie, sur le chemin de retour au Liban après un pèlerinage dans les lieux saints en Iran.

Les femmes pélerins de retour à BeyrouthDans un premier temps, l'ASL n'a pas réagi à cette annonce. Mais elle a ultérieurement imputé l’enlèvement à un groupe syrien qu’elle qualifié d’extrémiste, le Parti des Libres de la Syrie, selon le journal libanais Al-Akhbar.
Cette version contredit celle des femmes qui faisaient partie du convoi des pèlerins, et qui sont arrivées à l’aéroport de Beyrouth dans la nuit de mardi à mercredi.
"Nous étions 36 femmes" parmi le groupe de pèlerins, a raconté l'une d'elles, peu après leur arrivée à l'aéroport.
 "Après avoir traversé la frontière turco-syrienne, on a vu une voiture blanche dans laquelle se trouvait des hommes armés avec des kalachnikovs. Ils nous ont dit qu'ils voulaient nous protéger des bombardements de l'armée syrienne", ajoute-t-elle.
 "Puis ils ont menotté les hommes et les ont alignés au mur", se souvient-elle.
  

Les femmes pélerins lors de leur arrivéeLa plupart des femmes interrogées par la presse sur place ont assuré que les hommes armés s'étaient identifiés comme "des membres de l'ASL". "Ils nous ont terrorisées", a dit l'une d'entre elles. Signalant que les kidnappeurs ont insulté les Libanais, surtout le Hezbollah.
Elle raconte aussi que les kidnappeurs leur ont demandé de se rendre au siège des forces de l’ordre pour les informer de leurs revendications : relâcher leurs camarades détenus chez eux, et qu’ils les ont accompagnées là-bas.

Quant au Conseil national syrien, il a comme de coutume accusé le régime d'être derrière ce rapt et exigé la ibération des pélerins.  

A Beyrouth, les contacts se poursuivent depuis mardi soir pour la libération des hommes.
"Il y a des signes qui nous donnent espoir dans le règlement rapide de cette affaire", a indiqué le député du Hezbollah Mohammad Raad qui se trouvait à l'aéroport pour accueillir les pèlerins femmes.
Interrogé sur le fait de savoir si les rebelles étaient derrière l'enlèvement, le député du Hezbollah s'est refusé à tout commentaire: "nous ne voulons pas entrer dans les détails concernant les auteurs de l'enlèvement en vue de faciliter leur libération. Nous reportons cela à plus tard".
  

L'annonce de l'enlèvement a poussé des milliers de personnes à manifester dans la banlieue sud de Beyrouth pour demander la libération des pèlerins, bloquant plusieurs axes, notamment l'ancienne route menant à l'aéroport, avec des pneus en feu et des ordures.

Vers 19h30, le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah est intervenu via les télévisions locales en appelant à la retenue, assurant que "des contacts ont été pris avec les autorités syriennes et avec d'autres pays influents dans la région pour assurer leur libération".
«  Au nom des deux directions d’Amal et du Hezbollah je vous demande de ne pas recourir à couper les routes car nous craignons que quelqu’un s’immisce dans cette atmosphère tendue pour provoquer des troubles avec l’armée ou les forces de sécurité pour entrainer le pays ailleurs... », a-t-il mis en garde dans sa courte allocution télévisée.

Son éminence a surtout rejeté les menaces proférées par certains proches des kidnappés d’enlever des Syriens résidents au Liban : «  il est interdit de faire ceci ; c’est illicite de point de vue religieux, moral et national ; les résidents syriens au Liban sont nos frères et nos gens,  il n’est pas permis que quelqu’un se comporte indépendamment d’une façon erronée », a-t-il dit.