Les dirigeants israéliens irrités de la conclusion d’un accord entre l’Iran et le groupe des 5+1 sur le nucléaire.
A la lumière des informations faisant état d’un accord imminent entre l’Iran et le groupe des 5+1 sur le nucléaire, l’hebdomadaire américain « Défense News » a révélé mardi que le sénat américain examine l’octroi d’une aide militaire sans précédent à « Israël ».
Dans ce contexte, les législateurs américains ont commencé à réviser l’Acte de coopération sécuritaire renforcée entre les Etats-Unis et « Israël » de 2012, qui a été voté à la chambre des représentants, un peu plus tôt ce mois-ci.
Selon l’hebdomadaire américain, ce projet de loi qui sera sans doute adopté, permettra à « Israël » : le partage de renseignements satellitaires, l’obtention des avions-tankers de ravitaillement en vol, des munitions spéciales et d'engins venant des surplus de la guerre contre l’Irak.
Le projet de loi qui a été présenté par le sénateur Barbara Boxer, une juive de Californie, vise à étendre les garanties de prêt américain jusqu'en 2015. Il exhorte également à un partage élargi des technologies et des exercices militaires conjoints.
Le projet de loi offre en outre des possibilités de formation supplémentaires de la force aérienne israélienne grâce à l’ouverture de l’espace aérien aux avions d’entrainement israéliens.
Il incite à un rôle élargi d’ « Israël » au sein de l'OTAN, "y compris une présence renforcée au siège de l'OTAN et la participation à des exercices communs."
Dans le cadre du projet de loi, les Etats-Unis renforceront leurs efforts pour prévenir le passage d'armes vers Gaza et les infiltrations dans les territoires palestiniens occupés via la péninsule égyptienne du Sinaï.
Les législateurs américains demandent également de louer des armes et des munitions supplémentaires et de prolonger le temps alloué aux réserves de guerre américaines stockées en « Israël », et d'élargir la coopération bilatérale dans le domaine de la sécurité intérieure, la lutte contre le soi-disant « terrorisme », la sécurité maritime, l'énergie et la cyber-sécurité.
Il est à noter que l’hebdomadaire américain a qualifié de « sans précédent » les différents points de cette loi soutenu à la fois par le parti démocratique et républicain.
Par ailleurs, le quotidien économique israélien « Globes » rapporte que l’examen de cette loi au sénat est sans doute lié à l’approche de la conclusion d’un accord sur le nucléaire iranien.
Citant des sources proches des autorités israéliennes, le quotidien ajoute que ce projet de loi qui a obtenu la bénédiction de l’administration d’Obama, est un pas vers la réconciliation et la compensation d’ « Israël » avant un accord prévu avec l’Iran.
Le quotidien israélien poursuit que les points de cet accord ont été discutés, la semaine dernière entre le ministre israélien de la guerre Ehud Barak et son homologue américain Leon Panetta
Les dirigeants israéliens irrités
Le ministre israélien de la guerre Ehud Barak a invité mercredi le groupe des 5+1 à faire preuve de fermeté à l'égard de Téhéran quelques heures avant le début d'une importante réunion à Bagdad sur le programme nucléaire de Téhéran.
"A Bagdad, il faut se méfier que grâce à des concessions partielles, l'Iran ne parvienne à éviter un renforcement des sanctions", a mis en garde Barak, estimant dans une interview à la radio publique que "sans un renforcement des sanctions actuelles l'Iran continuera son programme" nucléaire.
"Il ne faut pas céder au dernier moment, baisser les bras ou capituler", a-t-il ajouté.
Pour Barak, les exigences de la communauté internationale à l'égard de l'Iran étaient "trop faibles".
"Tout ce qui est inférieur à une demande d'arrêter l'enrichissement de l'uranium à 20% et 3,5%, de transférer hors d'Iran tout l'uranium enrichi et de fermer le site de Qom est insuffisant", a-t-il dit.
De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé lundi le groupe des 5+1 à l'instransigeance à propos du programme nucléaire de l'Iran.