Plusieurs pays avaient demandé lundi à Bahreïn, devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, de libérer tous les prisonniers politiques.

Le défenseur bahreïni des droits de l'Homme Abdel Hadi al-Khawaja a qualifié de "crime" sa détention, lors de sa première apparition mardi devant un tribunal depuis le début de sa grève de la faim il y a plus de quatre mois.

M. Khawaja, 52 ans, est arrivé sur une chaise roulante. Il est jugé avec 20 autres opposants bahreïnis, dont sept par contumace.

"Il n'y a aucune justification légale pour mon maintien en prison (...) La poursuite de ma détention est un crime", a-t-il affirmé. Il a réclamé "l'arrêt de cette parodie de justice".

M. Khawaja, qui est resté des semaines sous observation médicale dans un hôpital militaire, a indiqué avoir été reconduit en prison la semaine dernière "après avoir été alimenté de force".

Khawaja qui détient également la nationalité danoise, avait été condamné par un tribunal d'exception à la perpétuité, mais la justice de Bahreïn avait ordonné le 30 avril un nouveau procès devant un tribunal civil.

M. Khawaja avait été condamné en juin 2011 par un tribunal d'exception dans le cadre d'un procès de 21 opposants arrêtés dans la foulée de la répression du soulèvement populaire contre le régime.

Plusieurs pays avaient demandé lundi à Bahreïn, devant le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, de libérer tous les prisonniers politiques.