Et d’appeler François Hollande à respecter les engagements de la France sur ce sujet.
Amnesty International a encore épinglé la France sur sa politique à l'égard des migrants, des demandeurs d'asile et des Roms, à l'occasion de la publication jeudi de son rapport annuel 2012.
Dans la partie France, l'ONG estime que "les Roms étaient toujours en butte à des discriminations" en France, constatant que "des campements et des abris de fortune habités par des Roms ont été démantelés cette année encore lors d'opérations qui semblaient être des expulsions forcées".
Par ailleurs, "de nouvelles dispositions législatives ont encore restreint les droits des demandeurs d'asile et des migrants", déplore le rapport, en évoquant la "loi qui a porté de 32 à 45 jours la durée maximale de la rétention des migrants en situation irrégulière en attendant leur reconduite à la frontière".
Parmi ses autres constats, Amnesty note que "les allégations de mauvais traitements infligés par des agents de la force publique ne faisaient pas toujours l'objet d'enquêtes effectives, indépendantes et impartiales, menées dans les meilleurs délais".
Par la voix de la présidente d'Amnesty International France, Geneviève Garrigos, l’ONG s’est adressée au président français fraîchement élu.
Lors d’une conférence de presse, elle déclare: "Aujourd'hui nous attendons que François Hollande respecte ses engagements" "Nous sommes plutôt optimistes mais si les blocages continuent, nous serons là pour les dénoncer".
L'organisation de défense des droits de l'homme, dont le siège est à Londres, avait envoyé aux candidats à l'élection présidentielle française dix recommandations, incluant la fin des expulsions forcées de campements roms, la possibilité d'un recours suspensif devant la Cour nationale du droit d'asile pour tous les demandeurs d'asile ou encore davantage de transparence sur le contrôle des exportations d'armes.
Avant d'être élu, M. Hollande avait répondu par courrier et argumenté ses positions sur ces propositions.