28-11-2024 10:39 AM Jerusalem Timing

Un fait divers dévoile une cellule terroriste à Beyrouth

Un fait divers dévoile une cellule terroriste à Beyrouth

Il s’agit de la bande des 13 qui ont reconnu avoir tué l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri avant de changer leurs t6moignages


Nouvel incident sécuritaire dans la région de Caracas à Beyrouth :

Tout a commencé lorsqu’une certaine Gharam Hussein, copine de Mohammad Yaman Monzer Souleimane, est arrivée à son appartement à Caracas mercredi dernier vers 22h20 locale en compagnie du coiffeur pour femmes Samer elMasri.  Gharam voulait récupérer ses affaires de l’appartement de Souleimane après un différend entre eux. « Tu collabores avec les renseignements syriens et tu m’espionnes », accuse Souleimane ladite femme avant d’ouvrir le feu sur elMasri, le tuant sur le coup.

C’est ainsi que Gharam a pris la fuite et s’est réfugiée dans un parking proche. Une fois dans la rue, Souleimane a tiré plusieurs balles dans l’air. Les habitants et les membres du parti socialiste nationaliste syrien ont immédiatement informé les forces de sécurité de la présence d’hommes armés dans la zone. Déployés en masse, des affrontements de plusieurs heures ont éclaté entre Souleimane et les forces sécuritaires.

Pendant ce temps, Gharam s’est réfugiée chez les forces de sécurité et les a informées de la présence d’armes dans l’appartement de cet opposant au régime syrien. Peu de temps après, un ami de Souleimane est venu lui présenter son aide. Après deux heures, les forces sécuritaires et l’armée libanaise ont pu déterminer les origines des tirs. Les soldats présents ont alors pris d’assaut le septième étage de l’immeuble Itani, et se sont affrontés avec les deux hommes armés jusqu’à 2h00 du matin.

L’ami de Souleimane, Hani Chanti, s’est rendu à l’armée après avoir été blessé à la tête et à l’épaule droite. Souleimane a poursuivi seul le combat jusqu’à 5h20 du matin, lorsque les militaires ont pu le tuer. 
Toutefois, l’incident n’a pas pris fin avec la mort de Souleimane et la capitulation de Chanti.

Dans ce même appartement, l’armée a trouvé une autre personne tuée et de grandes quantités d’armes légères, des munitions, des grenades et d’équipements militaires.


Une cellule terroriste

Selon la chaine de télévision libanaise AlManar citant une source militaire, l’homme qui a été arrêté n’est autre que le Jordanien Hani Chanti (32 ans), membre du fameux groupuscule terroriste connu sous le nom du « groupe des 13 » accusé d’avoir assassiné l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, et fortement lié à la cellule d’Ahmad Abou Adass.

Chanti est également proche du cerveau du groupe Khaled Taha, emprisonné à Roumieh pendant cinq ans et libéré il y a quelques mois. La personne retrouvée morte dans l’appartement est connue pour Samer elMasri (un coiffeur pour femmes), et le deuxième mort est Yamen Souleymani, qui appartiendrait aussi au Fatah el-Islam.  
Voilà donc comment une cellule terroriste a été découverte par hasard à cause d’un différend personnel.

L’affaire des Libanais enlevés en Syrie : poursuite des contacts

Selon la chaine de télévision libanaise alJadeed, une tentative de libérer deux des Libanais enlevés est en cours, sans que leurs noms ne soient dévoilés ni la destination de leur transfert. De son côté, l’agence de presse REUTERS a annoncé, citant un médiateur dans l’affaire, que la libération de quelques otages libanais aura lieu dans les prochaines heures.

Par ailleurs, les contacts se poursuivent entre les responsables de l’Etat et les commandements du Hezbollah et du mouvement Amal pour s’échanger les dernières informations à ce sujet. Alors que des sources officielles libanaises confirmaient la présence de « négociations » avec les ravisseurs, et assuraient que tous les kidnappés seront libérés dans les prochaines heures, la soi-disant « armée syrienne libre » continue de démentir tout lien avec ce rapt. Un certain colonel dissident syrien Houssam elAwak a toutefois indiqué au site d’information en continu annashra que la brigade « les martyrs de la révolution » affiliée à l’armée syrienne libre est responsable de l’enlèvement des Libanais.

Réunion des 14 mars : « départ du gouvernement Mikati, dialogue sur toutes les armes »

Les forces du 14 mars ont poursuivi jeudi leur campagne sur le gouvernement libanais, tentant d’exploiter les derniers incidents sécuritaires survenus dans les différentes régions libanaises. Réunies à Wadi Abou Jmil au domicile de l’ancien Premier ministre Saad Hariri, en l’absence de Hariri lui-même, d’Amine Gemayel (Chef des Phalanges libanaises), de Samir Geagea (chef des Forces Libanaises qui n’a pas quitté son domicile à Mehrab depuis la tentative d’assassinat présumée), les membres restants de cette opposition ont accusé le gouvernement de Mikati de complicité avec le régime syrien !

Selon le texte du communiqué final lu par le chef du parti du Futur Fouad Siniora, « ce gouvernement est complice parce qu’il n’a pas osé se réunir pour réagir aux allégations du représentant syrien à l’Onu selon lesquelles le Liban est devenu le passage principal des terroristes d’alQaïda et de l’acheminement d’armes vers la Syrie ».

Accusant le gouvernement actuel d’incapacité à assumer ses responsabilités vu qu’il est affilié à un axe régional qui ne croit ni à l’indépendance ni à la stabilité du Liban, Siniora a affirmé que les forces du 14 mars ne permettront pas « le déclenchement d’une guerre civile au Liban, voulu par le régime syrien ».

« Faire face au complot de la destruction du Liban, deux mesures complémentaires sont nécessaires :
- Le départ du gouvernement actuel et la formation d’un gouvernement de paix civile neutre qui poursuit le dialogue national entamé par le chef de l’Etat sur les armes, toutes les armes, et qui supervise des élections parlementaires transparentes.
- La mise en place d’un filet de sécurité dans toutes les régions au Liban et à l’étranger ayant pour objectif d’empêcher une guerre civile et d’instaurer une paix durable au Liban ».


Souleimane : dialogue national en juin

Dans une interview télévisée, le chef de l’Etat libanais Michel Souleimane a annoncé qu’il appellerait toutes les parties politiques au dialogue national en juin prochain, pour s’accorder sur une stratégie défensive, profiter des armes de la résistance, déterminer les modalités de son emploi, démanteler les armes répandues dans les régions libanaises et organiser le port d’armes dans les camps palestiniens.

Souleimane a indiqué qu’il enverrait des lettres écrites à tout le monde pour se réunir à la mi-juin, après une tournée prévue sur les pays arabes. Il a appelé les forces du 14 mars à accepter cette invitation sans conditions préalables.