19-05-2024 02:33 PM Jerusalem Timing

Algérie/législatives: le FLN perd 13 sièges, après le Conseil constitutionnel

Algérie/législatives: le FLN perd 13 sièges, après le Conseil constitutionnel

Mais il reste le grand vainqueur des législatives du 10 mai.

Parlement d'AlgérieLe Front de Libération nationale (FLN, présidentiel) a perdu 13 sièges mais reste le grand vainqueur des législatives du 10 mai en Algérie, après l'examen par le Conseil constitutionnel des recours contre leurs résultats, a-t-on annoncé de source officielle jeudi.  

Initialement crédité de 221 sièges, le FLN conserve désormais 208 sièges sur 462 dans la nouvelle Assemblée nationale, tout en restant largement en tête des 26 autres partis. Dans l'assemblée sortante de 389 sièges, il comptait 136 députés.  

Selon un communiqué du Conseil constitutionnel, 13 recours sur 167 présentés dans la foulée des résultats ont été examinés, 107 ont été rejetés comme étant "non fondés et non argumentés" et les 47 autres déclarés "irrecevables", a rapporté l'agence APS. 

Le second parti, Rassemblement national démocratique (RND) du Premier ministre Ahmed Ouyahia, en a perdu deux et compte désormais 68 députés. M. Ouyahia n'a encore fait aucun commentaire officiel sur ces élections.  

L'Alliance de l'Algérie verte ( trois partis islamiques) a perdu un siège mais en a gagné trois autres, passant à 50 dans l'hémicycle.

Les grands gagnants de ce marathon constitutionnel sont le Front des forces socialistes (FFS), parti d'opposition historique de Hocine Ait Ahmed, qui remporte six nouveaux sièges et passe à 27, et le Parti des travailleurs (PT, extrême gauche) qui a gagné sept nouveaux sièges à 26, ce qui lui permettra de constituer un groupe parlementaire, le minimum de députés requis étant de 20.  

Le Mouvement populaire algérien (MPA) et le Front pour la justice et le développement (FJP, islamique) ont gagné chacun un siège.

Parallèlement, la présidence de la République a annoncé jeudi que six ministres élus députés ont perdu leur portefeuille en vertu d'une réforme interdisant le cumul de ces deux fonctions.

L'intérim incombera à d'autres ministres restés en place. Et un total de 13 projets de loi, réformant notamment le système électoral, avait été adopté par le parlement sortant.  

Ce vaste programme avait été promis par le président Abdelaziz Bouteflika face aux émeutes et manifestations qui ont marqué les débuts de l'année 2011 en Algérie, en écho au Printemps arabe en cours notamment dans les pays frontaliers.

Le chef d'Etat algérien, au pouvoir depuis 1999, avait aussi accordé d'importantes hausses salariales dans la fonction publique.