Cheikh Hamad dit qu’il écarte l’éventualité d’une fermeture de ce passage stratégique et d’une guerre
L'oléoduc permettant aux Emirats arabes unis d'exporter le gros de leur pétrole sans passer par le détroit stratégique d'Ormuz et d'échapper ainsi aux menaces iraniennes sera opérationnel en juin, a annoncé à l'AFP le souverain de Foujeirah.
"L'oléoduc commencera à fonctionner en juin", a indiqué cheikh Hamad ben Mohammed Al-Sharqi, dont l'émirat est le seul membre de la fédération des Emirats arabes unis à être situé sur le Golfe d'Oman.
La construction de cet oléoduc de 360 km de long a commencé en 2008 pour contourner le détroit d'Ormuz qui relie le Golfe bordé de riches Etats pétroliers comme l'Arabie saoudite et le Koweït, à la mer d'Oman.
La capacité de l'oléoduc sera de "1,8 million de barils par jour", soit environ 70% de la production des Emirats, pays membre de l'Opep produisant environ 2,5 mbj, selon cheikh Hamad. Il pompera toutefois environ 1,5 mbj selon le souverain.
L'oléoduc va acheminer le pétrole depuis les champs de Habshan dans l'émirat d'Abou Dhabi (ouest, sur le Golfe) au port de Foujeirah.
Outre les Emirats et l'Iran lui-même, toutes les exportations de pétrole de Bahreïn, du Koweït et du Qatar passent par le détroit d'Ormuz. La plus grande partie des exportations de l'Irak emprunte aussi ce détroit, ainsi que celles de l'Arabie saoudite, qui possède cependant des terminaux sur la Mer Rouge.
L'Iran a menacé au cours des derniers mois de fermer le détroit d'Ormuz, par lequel transite 35% du pétrole brut transporté par voie maritime dans le monde, en cas de sanctions contre ses exportations pétrolières.
Cheikh Hamad a écarté l'éventualité d'une fermeture de ce passage stratégique et d'une guerre. "Je ne crois pas à une guerre", affirme-t-il, estimant que les tensions avec l'Iran voisin sont "un nuage d'été qui va se dissiper".