15 000 euros pour les « donateurs » et 100 000 euros pour la revente… Un commerce très juteux dont auraient été aussi victimes les détenus serbes durant la guerre du Kosovo.
L’israélien Moshe Harel a été arrêté avec plusieurs autres personnes dans le cadre d'une enquête parallèle en « Israël », a déclaré la mission, connue sous le nom d'EULEX.
La police du Kosovo l’accuse de chercher les gens dans le besoin d'une greffe de rein et leurrer des donateurs du Kosovo, de la Turquie et des pays les plus pauvres de l'ex-Union soviétique avec la promesse de 15 000 euros (20 000 $) en paiement. On ne sait pas si ceux-ci ont reçu cette somme.
Les organes ont ensuite été vendus pour 80 000 et 100 000 euros.
Le scandale a été révélé en 2008, quand un ressortissant turc a été arrêté à l'aéroport de Pristina, visiblement souffrant après l’ablation de son rein.
Le réseau agissait depuis la clinique Medicus sur une route résidentielle à la périphérie de Pristina, la capitale du Kosovo. Le propriétaire de la clinique, Lutfi Dervishi, son fils et cinq autres personnes sont en procès sous le coup des accusations de trafic d'organes humains.
Un mandat d'Interpol a également été émis pour un chirurgien turc, Yusuf Sonmez Erçin.
« Harel est un suspect clé dans un enquête distincte, mais parallèle, concernant les accusations contre Medicus, datant de juin 2011, l'accusant de traite d’humains et de criminalité organisée, » a déclaré EULEX dans un communiqué vendredi.
L'attention sur les allégations de trafic a augmenté depuis que l'envoyé du Conseil de l'Europe, Dick Marty, a accusé en 2010 les combattants albanais du Kosovo d’avoir prélevé des organes sur des captifs, principalement des Serbes, pendant la guerre de 1998-99 au Kosovo.
Source: Ma'an News