Détentions administratives, refus de visites de familles, alimentation de force… Ces violations des Droits de l’homme qui se poursuivent en entité sioniste.
Israël a déjà violé les termes de l'accord qu'il a signé, concernant les demandes de quelques 2000 prisonniers politiques palestiniens il y a tout juste une semaine lorsqu'ils ont mis fin à cette grève de la faim massive et historique.
A ce sujet, deux prisonniers sont toujours en grève de la faim et leur santé se détériore sans qu’ils aient accès à la médecine indépendante.
Mona Neddaf avocate de l’association Addameer a rendu visite aux 5 prisonniers du centre médical de la prison de Ramleh dont les deux grévistes.
Mahmoud Sarsak âgé de 25 ans en est à son 78ème jour consécutif de grève de la faim pour protester contre le fait qu'il est maintenu en prison sans charge ni jugement.
En dépit des annonces qu'il serait relâché en juillet, les autorités israéliennes n’ont toujours pas fixé de date précise sur sa libération comme convenus dans l’accord.
Au cours de l'entretien qu'il a eu avec l’avocate, il n’a pu parler que quelques minutes tellement son état s’est détérioré.
Concernant, Akram Rikhawi, qui lui aussi n’a pas mis un terme à sa grève et rentre dans son 44ème jour consécutif voit sa santé mise en péril. En effet, Akram était au centre médical de la prison de Ramleh depuis son arrestation en 2004 pour maladies telles que l'asthme, diabète et ostéoporose. Après avoir cessé de s’alimenter, son état de santé déjà fragile est devenu extrêmement préoccupant.
Mona Neddaf a également rendu visite à Bilal Diab et à Thaer Halahleh qui terminaient leur 77ème jour de la faim le 14 mai.
Selon Neddaf, Bilal dont le corps refuse toute alimentation mise à part la soupe et le lait et qui souffre désormais de fortes douleurs à l'estomac et à la tête a vu l’accord sur les visites familiales, signé avec les sionistes, violé. Sa mère s'est vue refuser son droit de visite au nom d'une vague raison sécuritaire il y a 2 jours.
Taher et Bilal devraient être relâchés à l'expiration de leurs 6 mois, c'est-à-dire le 5 juin pour Taher et le 11 août pour Bilal. Tous les 2 ont déclaré qu'ils reprendraient sur le champ leur grève de la faim si cet accord n’est pas appliqué.
Un autre gréviste de la faim, Mohammad Taj avait cessé sa grève de la faim après qu’il a reçu des assurances verbales comme quoi il serait traité comme un prisonnier de guerre. Le lendemain non seulement les autorités ont fait marche arrière et ont nié l’entente mais il aurait été sévèrement battu et déshabillé.
En plus de ces violations sérieuses et individuelles, Addameer a déjà établi des constats dans lesquels Israël a de toute évidence ignoré l'accord qu'il a signé en particulier en ce qui concerne la pratique de la détention administrative. Bien que l'accord fasse état d'une diminution de l'usage de la détention administrative, de multiples détournements concernant les actuels condamnés à détention administrative ont été promulguées cette semaine. Et des personnes arrêtées récemment ont reçu leur ordre de détention administrative.
A ce sujet, nous apprenons qu’un tribunal militaire israélien a prolongé la détention administrative sans charge de trois Palestiniens. Un communiqué du Club des prisonniers palestiniens et des responsables du Hamas a fait savoir qu’un ex-député du Fatah ainsi que deux membres du Hamas au pouvoir à Gaza se sont vus prolonger jusqu’à 6 mois leur détention administrative. L’entité sioniste justifie cette pratique, qui prive les détenus d'accès à leur dossier reposant sur des informations confidentielles, par la nécessité de « protéger son réseau d'informateurs » en Palestine.
Face à toutes ces violations de l’accord et plus généralement des droits de l’homme, l’avocate palestinienne a appelé l’entité sioniste à rendre des comptes et juge pour Mahmoud Sarsak et Akhram Rikhawi qu'ils reçoivent la visite immédiate de docteurs indépendants et qu'ils soient transférés dans des hôpitaux publics où ils pourront recevoir dans l'urgence les soins médicaux appropriés.
Addameer en appelle également à la Communauté Internationale afin qu’elle oblige les autorités israéliennes à respecter l'accord qu'elles ont signé et mettre un terme aux abus systématiques sur les prisonniers palestiniens.
Source: Addameer + AFP