25-11-2024 03:41 PM Jerusalem Timing

Al-Ahram: Moubarak échappera à la condamnation à mort

Al-Ahram: Moubarak échappera à la condamnation à mort

"Je ne pense pas qu’il puisse être condamné à mort pour la bonne et simple raison que dans ce cas, son dossier aurait dû être soumis au Grand mufti avant l’énoncé du jugement"..

   
 
Des juristes et des politologues égyptiens estiment que l'ex-président Hosni Moubarak échappera à la peine de mort, indique lundi le quotidien Al Ahram.

"Je ne pense pas qu'il puisse être condamné à mort pour la bonne et simple raison que dans ce cas, son dossier aurait dû être soumis au Grand mufti avant l'énoncé du jugement", a déclaré Fawziya Abdel-Sattar, professeur de droit pénal à l'Université du Caire.

Ell a rappelé que le Grand mufti d'Egypte doit approuver une condamnation à mort avant qu'elle soit prononcée.

Dans le même temps, une relaxe ou un jugement trop clément pourraient soulever une vague de protestations dans la société égyptienne, estime Hassan Nafia, professeur de sciences politiques à l'Université du Caire.

"Vu la tension qui règne dans la société égyptienne, une relaxe provoquerait une explosion de colère", a-t-il affirmé, ajoutant qu'un acquittement de l'ex-raïs rendrait impossible le rapatriement des avoirs publics égyptiens placés à l'étranger.

Me Bahaa el-Din Abou Chaka, avocat réputé et vice-président du parti libéral Al Wafd, estime pour sa part que la société égyptienne doit faire confiance au système judiciaire du pays.

"J'espère que le peuple acceptera toute sentence dans l'affaire de Hosni Moubarak, car elle sera rendue conformément à la loi", a indiqué Me Abou Chaka. Et d'ajouter que cette décision judiciaire pourrait être attaquée en appel.

Le juge Ahmed Refaat a fait savoir que le jugement contre l'ex-président égyptien, ses fils et les anciens dirigeants du ministère de l'Intérieur du pays serait rendu le 2 juin prochain. Les experts estiment toutefois que le magistrat n'est pas tenu de statuer ce jour-là et qu'il pourrait renvoyer l'énoncé du jugement à une date ultérieure.

Hosni Moubarak est accusé de corruption et d'avoir donné l'ordre de tirer sur les manifestants en janvier 2011.