Son choix est lié aux "succès de ses partisans à faire la lumière sur la question des détenus dans les prisons de Bahreïn".
Après avoir apprit la libération du militant bahreïni Nabil Rajab, poursuivi pour participation à des manifestations interdites, l'opposant Abdel Hadi al-Khawaja, condamné à perpétuité pour soi-disant « complot contre le régime », a décidé de cesser une grève de la faim de 110 jours.
Les deux hommes soutiennent la contestation lancée il y a plus d'un an contre le régime bahreïni.
Agé de 52 ans, Khawaja a pris cette décision à la veille d'une nouvelle audience dans son procès en appel, même si "sa grève de la faim n'a pas permis d'atteindre son objectif final, à savoir sa libération", reconnaît-il dans un communiqué posté par son avocat sur sa page Twitter.
L'opposant bahreïni, qui a aussi la nationalité danoise, souligne que son choix est lié aux "succès de ses partisans à faire la lumière sur la question des détenus dans les prisons de Bahreïn".
Mardi, se déplaçant en chaise roulante, il était apparu affaibli et amaigri devant le tribunal, où il comparaissait pour la première fois depuis le début de sa grève de la faim.
"Il n'y a aucune justification légale pour mon maintien en prison", avait-il dénoncé devant la cour d'appel de Manama où il était jugé en même temps que 12 co-détenus.
En juin 2011, un tribunal d'exception avait condamné Khawaja et vingt autres opposants, dont sept jugés par contumace, pour soi-disant complot contre le régime.
Sept ont été condamnés à la perpétuité et les autres à des peines allant de deux à 15 ans de prison.
Plusieurs pays européens et les défenseurs des droits de l'Homme avaient multiplié le mois dernier les appels à libérer Khawaja. Ceux-ci sont restés sans réponse.