Le contrat sera finalement attribuée aux Gardiens de la révolution iraniens.
L'Iran a annulé un contrat de 2 milliards de dollars avec la Chine pour la construction d'un barrage hydroélectrique, qui sera finalement attribuée aux Gardiens de la révolution iraniens, ont annoncé mardi les médias.
"La Banque centrale iranienne a rejeté le montage financier proposé par les Chinois, et le ministère de l'Energie a décidé d'attribuer le marché à Khatam al-Anbiya", branche économique de la garde prétorienne du régime iranien, a indiqué le ministre de l'Energie, Majid Namjou, cité par le quotidien Kayhan.
La Chine est devenue le premier partenaire économique de l'Iran depuis deux ans, à la faveur de l'embargo commercial et financier mis en place par les Occidentaux contre Téhéran.
L'Iran a déjà annulé plusieurs contrats sur des grands projets avec Pékin, soit pour des raisons commerciales soit parce que les investissements chinois n'étaient pas assez rapides.
Téhéran a notamment "suspendu" en octobre 2011 un contrat de 15 milliards de dollars avec la China National Petroleum Corporation (CNPC) pour le développement du champ gazier de North Pars (sud de l'Iran), en invoquant le retard pris par la compagnie sur un autre contrat jugé prioritaire pour le développement du champ offshore de South Pars dans le Golfe.
La Chine a signé depuis 2007 avec l'Iran plus d'une cinquantaine de milliards de dollars de contrats pour des grands projets, dont quelque 40 milliards pour des projets pétroliers et gaziers.
La plupart des grands contrats abandonnés par les Occidentaux à la suite des sanctions ou par d'autres pays pour diverses raisons ont été attribués à Khatam al-Anbiya.
Ce conglomérat dépendant des Gardiens de la révolution, créé après la guerre avec l'Irak pour aider à la reconstruction du pays, est présent dans la plupart des grands projets d'infrastructures (constructions de routes, ponts, barrages, ports, pipelines).
Il est désormais également fortement impliqué dans l'industrie pétrolière et gazière, où il a accumulé plus de 25 milliards de dollars de contrats selon un chiffre donné en 2011 par le vice-ministre du pétrole Ahmad Ghalebani.