Une centaine de voyous du régime s’étaient rassemblés pour agresser les manifestants et les empêcher de s’approcher du palais royal.
La police a lancé des grenades lacrymogènes vendredi pour disperser des milliers de manifestants près du palais royal à Manama.
Une centaine de voyous du régime, certains armés de bâtons, d'épées et de couteaux, s'étaient également rassemblés dès la matinée dans le secteur de Rafah (à Manama) pour agresser les manifestants et les empêcher de s'approcher.
"Vive la monarchie bahreïnie", "le peuple veut Khalifa ben Salman", le Premier ministre dont l'opposition réclame le limogeage, scandaient les manifestants.
"Le peuple veut la chute du régime", répétaient pour leur part les manifestants opposés à la monarchie, dont certains brandissaient des drapeaux et des fleurs qu'ils ont tenté d'offrir à la police.
Or, les policiers ont lancé un grand nombre de grenade et tiré des balles en caoutchouc contre les opposants au régime : plus de 700 ont été blessés après avoir inhalé du gaz.
Dans un communiqué, le ministère de l'Intérieur avait affirmé que toute tentative d'organiser une marche en direction de Rafah constituerait "une action menaçant la sécurité" du pays.
"La situation est déjà tendue et le ministère met en garde contre toutes actions provocatrices", avait-il ajouté.
Un journaliste britannique, correspondant pour la télévision iranienne, a indiqué plus tard que des "casseurs pro-gouvernementaux" avaient attaqué avec des clubs la voiture qu'il conduisait avec ses collègues et avaient volé sa caméra et du matériel.
Il est à noter que l'opposition réclame une monarchie constitutionnelle et la démission du chef du gouvernement au pouvoir depuis 40 ans.