Il reçoit environ 9500 euros par mois mais n’en perçoit réellement que 760. Sa femme, sénatrice fait également don d’une partie de son salaire.
Issu d’une famille de fermiers et ancien guérillero des Tupamaros, le président de l’Uruguay, José Mujica, alias Pepe Mujica, n’a pas renié ses origines sociales et ses convictions d’homme du peuple. Malgré son accession au pouvoir en 2010, il continue de vivre dans le cadre buccolique de sa ferme de Rincón del Cerro avec sa femme, la sénatrice du Mouvement de participation populaire, Lucia Topolanski, et leur chienne.
Mújica fait don de 90% de son salaire à des organismes d’aide sociale, à des ASBL, à son parti Frente Amplio ou encore à des ONG. Le président de l’Uruguay reçoit environ 250.000 pesos uruguayens par mois, soit 9.500 euros, pour sa charge de chef de l’Etat mais il ne perçoit réellement de ceux-ci que 20.000 pesos, ce qui équivaut à 760 euros.
Pepe Mujica n’a de cesse de répéter qu’avec cette somme, il peut aisément subsister et que c’est un impératif car d’autres Uruguayens vivent avec beaucoup moins. Pour ses déplacements officiels, pas de voitures de luxe, une simple Chevrolet Corsa fait l’affaire. Avant, à la fin de la dictature, Mújica, alors député, avait pour habitude de se déplacer en Vespa.
Pepe Mujica ne se soucie guère du protocole de la fonction présidentielle. Dernier exemple en date, sa sortie dans le quartier Paso de la Arena à la recherche d’un article pour sa salle de bains. Ce jour-là, le président, chaussé d’espadrilles et vêtu d’un training, fit son acquisition puis se joignit spontanément à l'invitation d’un groupe de jeunes du quartier, membres du club de football Huracán. De retour à sa ferme, protégée un cordon de police sommaire, Mujica reprit ses travaux de culture.
Selon sa dernière déclaration présentée au Conseil de Transparence et Ethique Publique, Mujica ne possède qu’une Volkswagen Fusca de 1987 estimée à 1.945 dollars. Il ne détient ni compte en banque ni dettes. La ferme est au nom de sa femme, la première dame Lucia Topolanski, qui fait elle aussi don d’une partie de son salaire.
Source : Lecciones de libertad