Plusieurs de ses anciens employés ont porté plainte contre lui et l’un d’entre eux affirme avoir été menacé par le fils de l’ambassadeur.
Le Procureur de la République a débuté son enquête sur les accusations de viol qui pèsent contre l'ambassadeur de Bahreïn, en poste, à Paris, Nasser al-Beloushi.
Il est accusé d'abus sexuel, à l'encontre des ex-employés de l'ambassade. Plusieurs de ses anciens employés ont porté plainte contre lui et l'un d'entre eux affirme avoir été menacé par le fils de l'ambassadeur. L'ambassadeur n'encourt pas de peine de prison, mais une amende, s'il est reconnu coupable.
Une ancienne employée de maison de 44 ans qu'il a licenciée avec son compagnon fin 2011, a porté plainte pour agression sexuelle l'accusant d'attouchements répétés entre juillet 2010 et octobre 2011. Les faits rapportés par la plaignante auraient eu lieu au domicile de l'ambassadeur, à Neuilly-sur-Seine.
Dans un premier temps, elle avait accusé l'ambassadeur de viols avant d'expliquer lundi après-midi aux enquêteurs, par l'intermédiare d'une interprète, avoir réussi à repousser ses tentatives. Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Nanterre et des examens médicaux doivent être menés dans le courant du mois de juin. Elle peut aboutir à une citation directe devant les tribunaux, à la désignation d'un juge d'instruction si des investigations supplémentaires sont nécessaires ou à un classement sans suite.
L'ex-employée a également déposé plainte contre le fils de l'ambassadeur qui l'aurait menacée en septembre 2010 avec une arme pour un motif sans rapport avec les attouchements dont elle se dit victime. L'ambassade du Bahreïn n'a pas pu être jointe mardi pour commenter cette affaire.
Le ministère français des Affaires étrangères s'est dit à la disposition de la justice. «Il va y avoir instruction avant qu'il n'y ait des poursuites. À ma connaissance, l'ambassadeur et son épouse sont sur la liste diplomatique et ont donc l'immunité diplomatique.» En revanche, «le fils ne l'a pas», a ajouté le porte-parole du ministère. En fonction de l'évolution de l'enquête, la justice pourrait demander au Quai d'Orsay de solliciter auprès du pays d'origine du diplomate une levée de son immunité.