Un sondage publié lundi montre que les Israéliens sont partagés entre le fait qu’il faille attaquer ou non les installations nucléaires iraniennes..
Attaquer les infrastructures nucléaires iraniennes risque de provoquer instantanément une guerre régionale, a mis en garde lundi l'ancien chef du Mossad, Meir Dagan, exhortant le leadership israélien à ne considérer l'option militaire qu'en dernier recours.
"Personne ne leur demande jamais ce qui se passera cinq minutes après une attaque contre l'Iran. Cinq minutes après le bombardement des installations nucléaires iraniennes, nous nous retrouverons dans une guerre régionale", a rapporté Mercredi le quotidien Yisrael Hayom, citant M. Dagan, qui s'exprimait devant les étudiants de l'université Ben-Gurion.
"Israël répondra, le Hezbollah répondra, les organisations terroristes de Gaza, ainsi que le président syrien Bachar al-Assad, dans une guerre de survie dans son propre pays, répondront également", a affirmé M. Dagan, qui a démissionné en 2010 après huit ans à la tête de l'agence d'espionnage israélienne.
Il a réitéré que l'option militaire "devait être la dernière option pour Israël et tous les pays occidentaux".
M. Dagan et Yuval Diskin, ancien directeur du service de sécurité israélien Shin Bet, ont déclenché la polémique pour avoir critiqué l'attitude du gouvernement israélien face à l'Iran lors d'apparitions publiques et d'interviews médiatiques ces derniers mois, au cours desquelles ils ont affirmé qu'une frappe aérienne préemptive, avec ou sans les Etats-Unis, ne ferait que suspendre temporairement le programme d'enrichissement de fuel nucléaire de la République islamique.
Ces dernières remarques interviennent un peu moins de deux semaines avant un troisième cycle de négociations entre l'Iran et le G5+1 prévu à Moscou au milieu du mois de juin.
Un sondage publié lundi montre que les Israéliens sont partagés entre le fait qu'il faille attaquer ou non les installations nucléaires iraniennes: 52 % des interrogés ont répondu s'opposer à une éventuelle attaque, affirmant qu'Israël devait d'abord essayer tous les moyens diplomatiques, alors que 48 % des sondés soutiennent inconditionnellement une action militaire.