Et une libération… Tahër Halala, 34 ans après 76 jours de grève de la faim, obtient gain de cause.
"Libérez tous les prisonniers administratifs à moins qu'ils ne soient rapidement inculpés de délits reconnaissables au niveau international et jugés en accord avec les critères internationaux d'un procès équitable", écrit l'ONG dans un rapport sur ce sujet rendu public mardi.
Amnesty International a appelé l’entité sioniste à libérer ou à juger de manière impartiale tous les Palestiniens en détention administrative.
Emprisonnés sans qu'aucune charge ne soit retenue contre eux dans le cadre de la procédure dite de "détention administrative" qui permet de maintenir derrière les barreaux des suspects sans jugement pendant des périodes de six mois renouvelables, Amnesty appelle ni plus ni moins l’entité sioniste à « mettre fin » à ce type d’incarcération.
Et d’ajouter qu'au moins 308 Palestiniens, notamment 24 membres du Conseil législatif palestinien, des militants des droits de l'homme et des journalistes, étaient emprisonnés fin avril en application de cette disposition controversée héritée du mandat britannique sur la Palestine (avant 1948).
Celle-ci permet aussi aux sionistes de ne pas divulguer le dossier des suspects afin de protéger son réseau d'informateurs palestiniens.
Amnesty recommande en particulier dans son rapport à renoncer à recourir au transfert forcé de Palestiniens de la Cisjordanie vers la Bande de Gaza et que les autorités d’occupation "protègent" l'ensemble des détenus de "toutes les formes de tortures et d'autres mauvais traitements".
Thaër Halahla est libre
A 34 ans, ce prisonnier palestinien qui avait observé une grève de la faim de 76 jours pour protester contre sa détention administrative depuis juin 2010, a fini par être libéré mardi soir, a-t-on appris auprès de ses proches.
Halahla, et un autre membre du Jihad islamique, Bilal Diab, 27 ans, avaient cessé de s'alimenter pendant 76 jours, soit l'un des jeûnes les plus longs du conflit israélien-palestinien.
Bilal Diab, en détention sans inculpation depuis août 2011, est libérable le 11 août prochain.
Pensée particulière à Akram el Rekhawi et Mahmoud Sarsak, les deux prisonniers palestiniens détenus par « Israël » qui refusent toujours de s'alimenter après que l’entité sioniste ait violé l’accord signé avec les grévistes pour mettre fin à la vague sans précédent de grèves de la faim pour plus de 1600 prisonniers.
L'un d'eux, Sarsak, âgé de 25 ans, appartient à l'équipe nationale de football palestinienne. Originaire du camp de réfugiés de Rafah, dans la bande de Gaza, il avait été arrêté le 22 juillet 2009 au check-point d'Erez alors qu'il se rendait à Naplouse, en Cisjordanie, pour participer à un match international.
Il est détenu depuis sans charge ni procès et en est à son 78e jour de grève de la faim, selon son comité de soutien. En signe de solidarité et pour réclamer sa libération, une trentaine de militants des droits de l'homme se sont enchaînés mardi matin à l'intérieur des locaux de la Fédération française de football à Paris pour réclamer sa libération.