Les raids de l’Otan contre les domiciles afghans sont depuis longtemps un sujet de friction entre le chef de l’Etat afghan et l’Otan détestée de plus en plus par la population afghane.
Au moins 15 civils ont été tués mercredi dans un bombardement de l'Otan dans le Logar (près de Kaboul).
Des femmes et des enfants font partie des victimes du Logar, a indiqué Din Mohammad Darvish, le porte-parole du gouvernement de cette province proche de Kaboul.
Un correspondant de l'AFP, qui s'est rendu à Sajawand, le village où s'est produit le massacre, a compté "au moins 15 corps", dont ceux de sept enfants (bien sept), la plupart très jeunes, et cinq femmes. Des photos très dures vues par l'AFP à Kaboul permettent de confirmer le décès d'enfants.
L'Isaf, la force d’occupation de l'Otan en Afghanistan, a reconnu avoir procédé à un soi-disant "bombardement de précision" dans le district de Baraki Barak, où se trouve Sajawand.
Selon les prétentions de l’Isaf, le raid est intervenu après que « des insurgés eurent attaqué des membres de l’Otan avec des armes de petit calibre et une grenade ».
Ces troupes effectuaient une opération visant à "capturer un chef taliban" ayant "planifié et participé à des attaques" contre les forces gouvernementales dans la région, poursuit l'Isaf dans un communiqué.
"Au final, de nombreux insurgés ont été tués" et la patrouille "a saisi plusieurs armes et des explosifs", toujours d'après ce texte.
Dans son communiqué, la force de l'Otan ne mentionne que "deux femmes souffrant de blessures ne mettant pas leur vie en danger", qui ont été "transportées dans un centre médical" de la coalition.
Les opérations nocturnes de l’occupation contre les domiciles afghans sont depuis longtemps un sujet de friction entre le chef de l'Etat afghan et l'Otan détestée de plus en plus par la population afghane.
Fin mai, un bombardement de l'Otan avait tué huit personnes d'une même famille, dont six enfants, dans leur demeure de Paktia, dans l'est du pays.