Contrairement à ce que la majorité des médias occidentaux préconisaient l’echec du sommet de l’OCS, avant même sa tenue, ses six membres ont annoncé une politique au au proche-orient qui est aux antipodes de celle des Etats-Unis..
L'organisation de Coopération de Shanghai (OCS), dans laquelle Chine et Russie jouent un rôle prédominant, s'est déclarée jeudi "contre toute intervention militaire au Moyen-Orient", et a demandé la fin des violences, d'où qu'elles viennent, en Syrie, à l'issue de son sommet à Pékin.
"Les Etats-membres sont opposés à toute intervention militaire, à l'imposition d'un changement de régime ou de sanctions unilatérales", a déclaré dans un communiqué final l'organisation qui regroupe la Chine, la Russie et quatre pays d'Asie centrale, avant de faire explicitement référence à la Syrie, où un nouveau massacre aurait fait 100 morts mercredi.
Les dirigeants de la Chine, la Russie, le Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan ont ainsi entériné les déclarations allant dans le même sens la veille de Moscou et Pékin, à l'ouverture du Sommet.
Spécifiquement sur la Syrie, l'OCS a souligné la "nécessité de cesser toute sorte de violence, quelque en soit l'orgine".
L'organisation régionale assure qu'une "solution pacifique du problème syrien par le dialogue politique" est dans l'intérêt à la fois du peuple syrien et de la communauté internationale.
Concernant l'Iran, la Russie, l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à affirmé son opposition à l'usage de la force contre l'Iran.
"Toute tentative de résoudre la question iranienne par la force serait inacceptable et entraînerait des conséquences imprévisibles, menaçant la stabilité et la sécurité dans la région et dans le monde entier", ont assuré dans un communiqué les six pays réunis en sommet.
M. Ahmadinejad a depuis Pékin accusé les Occidentaux de vouloir perdre du temps dans les négociations nucléaires en refusant des rencontres préparatoires avant celle de Moscou les 18 et 19 juin.
"De nouvelles sanctions visant Téhéran seraient "totalement contre-productives", avait déjà affirmé mercredi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
Soutien traditionnel de l'Iran, la Chine répète souvent qu'elle est opposée à l'usage de la force ou aux menaces d'usage de la force contre Téhéran.
L'OCS regroupe la Russie, la Chine et quatre ex-républiques soviétiques, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Kirghizstan. L'Iran fait partie des cinq pays ayant le rang d'observateurs à l'OCS (avec également l'Afghanistan, qui vient d'y être admis) et le président iranien Mahmoud Ahmadinejad se trouvait jeudi à Pékin.
D'ailleurs, la présence du président afghan au sommet a suscité la suspicion des Etats-unis, au point que le secrétaire d'Etat américain à la Défense Leon Panetta, s'est rendu ce jeudi à Kaboul pour une visite surprise..
Le chef du Pentagone doit rencontrer durant son séjour afghan le général John Allen, commandant de l'Isaf, la force de l'Otan en Afghanistan, l'ambassadeur américain à Kaboul Ryan Crocker, le ministre afghan de la Défense Abdul Rahim Wardak ainsi que des soldats américains.
Sa visite intervient alors que des pays asiatiques demandent aux Etats-Unis de repositionner la majorité de leurs forces navales dans le Pacifique, où elles pourraient surveiller le trafic maritime et contrer une Chine de plus en plus confiante.
"Washington continuera à faire pression sur Islamabad pour que le Pakistan combattent les combattants d'Haqqani", a affirmé le secrétaire d'Etat à la Défense.