Seuls 28 des 63 documents nécessaires à la défense de l’accusé avaient été à ce jour mis à disposition de la Défense et tous disent "en substance" que les fuites de Manning n’avaient provoqué "aucun dommage" et n’avaient eu "au
La défense de Bradley Manning, l'informateur présumé du site WikiLeaks, a obtenu une victoire partielle mercredi quand la juge militaire a ordonné que certains documents gouvernementaux que les avocats du soldat réclamaient leur soient remis.
Lors d'une nouvelle audience préliminaire à Fort Meade (Maryland, est), David Coombs, avocat civil de Manning, a indiqué qu'à peine 28 des 63 documents nécessaires à la défense de l'accusé avaient été à ce jour mis à sa disposition et que tous disaient "en substance" que les fuites dont Manning est accusé n'avaient provoqué "aucun dommage" et n'avaient eu "aucun impact".
Dans une requête déposée devant la cour martiale, l'avocat cherche à obtenir des documents de différentes agences gouvernementales, comme la CIA, le FBI ou les ministères de la Justice et de la Défense, évaluant les conséquences pour les Etats-Unis des fuites dont Bradley Manning est accusé.
Le procureur militaire Ashden Fein a reconnu qu'une estimation de ces conséquences sur la sécurité nationale des Etats-Unis avait été réalisée par le FBI. Mais il a admis que sur les plus de 40.000 pages fournies par l'agence sur l'affaire, seules 8.741 avaient été remises à la défense.
Au sujet du refus de l’administration de faire passer à la Défense les documents officiels concernant Manning, il dénonce : "Le gouvernement a des obligations… cela ressemble à de la dissimulation d'informations".
A ce sujet, il a demandé à la juge de suspendre le calendrier des audiences de "deux à trois semaines, pour permettre à l'accusation de réunir" ces documents "si le gouvernement n'a rien à cacher".
Bradley Manning est accusé d'avoir transmis à WikiLeaks, entre novembre 2009 et mai 2010, des documents militaires américains sur les guerres en Irak et en Afghanistan, et 260.000 dépêches du département d'Etat.
L'organisation créée par Julian Assange les avait ensuite mis en ligne, déclenchant une tempête dans la diplomatie mondiale. Manning encourt la perpétuité. Il n'a pas annoncé s'il plaiderait coupable ou non coupable.