C’est l’histoire de l’affreuse bête, celle qui tue a petit feu et se délecte du silence planétaire…C’est l’histoire du drame palestinien…
La dégradation de santé des 3 palestiniens en grève de la faim notamment Akram Rakhawi et Mahmoud Sarsak est des plus préoccupantes. Au jour d’aujourd’hui, la mort les attend à chacune de leurs respirations…
Le Conseil palestinien des organisations pour les droits de l'homme (PCHRO) et Médecins pour les droits de l'homme-Israël (PHR-Israel) sont extrêmement inquiets. Aujourd'hui, un médecin indépendant de PHR-Israel a rendu visite à Mahmoud Sarsak et à Akram Rikhawi, pour la première fois depuis qu'ils ont lancé leurs grèves de la faim.
Mahmoud Sarsak est actuellement dans son 81ème jour de grève de la faim, et donc en risque imminent de mort.
Malgré la gravité de son état, le service pénitentiaire israélien (IPS) a refusé que Mahmoud ait accès à des médecins indépendants jusqu'à ce jour. L'IPS a également refusé de le transférer dans un hôpital civil pour y être correctement traité.
Suite à la visite d'aujourd'hui, le médecin de PHR-Israël a constaté une énorme perte musculaire et une perte de poids drastique. Il a perdu 33% de son poids corporel ; de son poids initial de 76kg, il pèse maintenant 51kg. Il souffre également de fréquents évanouissements et pertes de conscience, ainsi que de trous de mémoire. Le médecin a également indiqué que Mahmoud court des risques de perturbations du rythme cardiaque (arythmie) qui mettent sa vie en danger.
Mahmoud, 25 ans et membre de l'équipe palestinienne nationale de football, est détenu depuis presque 3 ans dans le cadre de la loi israélienne sur les "combattants illégaux", qui permet à Israël de séquestrer indéfiniment les Palestiniens de la Bande de Gaza, sans inculpation ni procès. Les prisonniers détenus sous ce statut ont peu ou pas de protections juridiques.
Quand à Akram Rakhawi, il entame son 57ème jour de grève de la faim et son état de santé est tout aussi préoccupant.
Souffrant déjà de nombreuses maladies chroniques antérieures (dont le diabète et l’asthme) à son arrestation, Akram a perdu 18 kgs et le médecin de PHR-Israël a déterminé que la combinaison d'inflammations dues à ses maladies et les complications de la grève de la faim rendent son hospitalisation urgente. Mais toutes ses requêtes ont été vaines.
Arrêté depuis 2004, Akram a commencé sa grève de la faim le 12 avril dernier pour protester contre le rejet de sa libération anticipée, malgré son état.
Un troisième prisonnier palestinien reste lui aussi en grève de la faim. Samer al-Barq, 38 ans, est en détention administrative, sans inculpation ni procès, depuis le 11 juin 2010. Samer est actuellement détenu au centre médical de la prison Ramleh. Il avait participé à la grève de la faim de masse des prisonniers palestiniens du 17 avril au 14 mai et a relancé sa grève le 21 mai dernier pour protester contre le renouvellement de son ordre de détention administrative, en dépit de l’accord signé entre les grévistes et l’entité sioniste qui stipulait entre autre que les détenus administratifs ne verraient pas leurs ordres renouvelés.
Et dans un communiqué commun, le Conseil palestinien des organisations pour les droits de l'homme et Médecins pour les droits de l'homme-Israël en appel à sauver les vies de ces deux héros.
Ils exigent notamment que l’entité sioniste respecte ses engagements en transférant les détenus dans des hôpitaux civils pour des soins appropriés et autorisant aux médecins la libre circulation pour s’enquérir de la santé des grévistes.
Les visites familiales sont toutes aussi importantes exigent que les visites familiales soient autorisés pour tous les grévistes de la faim..
Il ont exhorte aux Etats-membres des Nations Unies de faire pression d'urgence sur « Israël » pour qu'il mette fin à ses mesures de détention arbitraire et se conforme enfin aux règles standard adoptées en 1955 pour le traitement des prisonniers.
Et d’appeler le Parlement européen à accélérer la mission d'enquête parlementaire sur les conditions de détention des Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.
La Ligue des Droits de l’Homme s’alarme
Face à se drame, la Ligue des droits de l'Homme (LDH) a dénié demander jeudi que la France intervienne auprès du Sionistan pour améliorer le sort des prisonniers palestiniens, à nouveau soumis à la détention administrative, et pour faire libérer rapidement les deux grévistes de la faim en danger de mort imminente.
Dans un communiqué, elle appelle au "respect de l'entente intervenue, début mai, avec les 2.000 prisonniers palestiniens qui ont mené une très longue grève de la faim".
Depuis, "les autorités israéliennes l'ont en effet violée à maintes reprises: renouvellements d'ordres de détention administrative, nouvelles arrestations sous ce régime; et non-respect du droit de visite des prisonniers originaires de Gaza qui n'ont pas vu leurs proches depuis 2007", souligne la Ligue.
Source ; AFP et ISM