Les négociations visent à régler les différends qui opposent toujours les deux pays, onze mois après la partition du Soudan.
Le Soudan accuse le Soudan du Sud d'avoir cherché à créer dix nouveaux points de désaccords frontaliers à l'issue des négociations entre Khartoum et Juba à Addis Abeba pour la définition d'une zone frontalière démilitarisée, selon l'agence officielle Suna.
Les ministres de la Défense soudanais et sud-soudanais se sont rencontrés cette semaine à Addis Abeba pour discuter de sécurité frontalière.
Mais jeudi, ces négociations dans la capitale éthiopienne se sont terminées par un désaccord sur les limites de cette zone démilitarisée, a indiqué Abdelrahim Mohammed Hussein, le ministre soudanais de la Défense, cité par Suna.
"La carte proposée par le Soudan du Sud, et qu'il considère comme une base pour la zone de démilitarisation (...) ne reflète pas un esprit amical et ne cherche pas à parvenir à la paix entre les deux parties", a-t-il estimé.
"Au lieu de cela, (le Sud) veut créer dix zones disputées entre les deux pays, comme Abyei", a indiqué M. Hussein, en référence à une région contestée pour laquelle les négociations sont actuellement dans l'impasse.
Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat côté sud-soudanais.
Selon M. Hussein, les deux parties ont pris la décision de principe au cours de ces négociations de cesser toute hostilité, de retirer leurs troupes du territoire de l'autre et d'arrêter de soutenir et d'accueillir des rebelles.
Le Soudan est prêt à reprendre les négociations si les médiateurs de l'UA le proposent, a-t-il souligné ajoutant qu'il pensait que ce serait le cas d'ici deux semaines.
Des délégations de Juba et de Khartoum se sont réunies dans la capitale éthiopienne, où siège le médiateur de la crise soudanaise, l'Union africaine (UA).
Elles ont repris les pourparlers de paix interrompus début avril, quand le Soudan et le Soudan du Sud se sont livrés les combats les plus violents depuis l'accès à l'indépendance du Sud en juillet 2011.
Les négociations visent à régler les différends qui opposent toujours les deux pays, onze mois après la partition du Soudan.