La plupart des soldats de l’unité Givati n’ont aucune connaissance réelle de la nature du territoire libanais.

La brigade israélienne «Givati» effectue des manœuvres pour simuler une guerre contre le Liban. C’est ce qu’a révélé le quotidien israélien Haaretz. Formée en 1983, un an après l'invasion israélienne du Liban, cette brigade s’entraine à entrer sur le territoire libanais et à se préparer pour la prochaine guerre, surtout que la plupart de ses soldats n'ont aucune connaissance réelle de la nature du territoire libanais.

« Le camp militaire de Kiyam au centre d’Israël a été équipé  conformément à la perception de l'armée israélienne sur la distribution des positions du Hezbollah dans les villages du sud Liban », indique le Haaretz.

Les entrainements ont porté entre autre sur l’entrée dans des territoires semblables au sol libanais, comprenant notamment des bunkers et des abris souterrains censés être similaires à ceux établis par le Hezbollah. Par ailleurs, des unités de francs-tireurs et des missiles anti-chars ont été déployés sur place pour simuler les armes du Hezbollah dirigés vers les territoires occupés.

Le journal a fait remarquer que les soldats ont entamé ces combats fictifs suite à une décision prise par le commandement de l'armée de se déplacer vers le territoire libanais et d’aller au-delà de la frontière, soulignant que l'objectif principal de cet entrainement est d'éliminer les sites de lancement de roquettes.

Selon le quotidien israélien en question, « si l'armée déclenche une nouvelle guerre avec le Liban, elle devra faire face à 60 mille roquettes, et des milliers d'entre elles menaceront la région de Tel-Aviv. Pour cette raison, la mission de l’unité Givati est de contrôler les régions qui abritent ces missiles ».

Citant des sources de l’unité «Givati», Haaretz a rapporté que «l’accalmie à la frontière libanaise ne doit pas être mal comprise», ajoutant que toute nouvelle guerre contre le Liban sera de courte durée, mais elle comprendra un déploiement plus large sur le terrain. Le commandant de la région du Nord Yaïr Golan a confirmé plus tôt cette hypothèse, précisant qu'il ne sera pas réaliste de compter uniquement sur la puissance aérienne dans tout nouveau conflit avec le Liban.

Source: Assafir, Haaretz,