Selon des experts, les Etats-Unis vont accroître la pression en faveur d’un nouveau fléchissement des cours. Barack Obama a conscience qu’il existe un lien entre sa courbe de popularité et le niveau de l’or noir.
Le représenatnt de l'Iran auprès de l'Opep a souligné l'irresponsabilité de certains membres de l'opep qui ont provoqué la chute des cours du pétrole ces derniers jours.
"Le plafond quotidien de production est fixé à près de 2 millions de barils or l'Arabie saoudite et ses deux alliés les Emirats et le Koweit ne respectent pas leur qota et sous la pression occidentale ils produisent beaucoup plus et saturent ainsi le marché d'où la chute des cours".
Il faut dire que depuis le début de l'année, les cours du brent sont tombés en-dessous de 100 dollars le baril alors qu'ils avaient dépassé 125 dollars au début du printemps. Ils sont tirés vers le bas par les prix du pétrole WTI, ramenés à 83 dollars à la suite de la forte progression des ressources provenant de l'exploitation des schistes américains.
Selon des experts, l'orientation des marchés est nettement baissière pour plusieurs raisons. En premier lieu, le ralentissement de la conjoncture mondiale est sensible et freine la demande, au point que la Chine a décidé spectaculairement de baisser d'un quart de point ses taux d'intérêt pour la première fois depuis 2008 afin de soutenir son économie.
En deuxième lieu, l'escalade dans le conflit avec l'Iran marque une pause, ce qui a conduit à dégonfler une partie de la spéculation qui s'était portée sur l'or noir.
En troisième lieu, les populations ont tendance à réduire leur consommation pour le chauffage ou la circulation automobile, les fortes hausses de l'an dernier ayant pesé sur le pouvoir d'achat.
Or, une question s'impose: Jusqu'où pourrait aller le recul des marchés ?
Nul doute que les Etats-Unis vont accroître la pression en faveur d'un nouveau fléchissement des cours. Barack Obama a conscience qu'il existe un lien entre sa courbe de popularité et le niveau de l'or noir. Il veillera donc à faire baisser ce dernier autant que possible avant l'échéance des urnes, alors qu'il a peu de moyens d'action sur les autres leviers : les difficultés de l'Europe à présenter un projet commun empêchent le dollar de baisser comme il l'aurait souhaité, freinant ainsi la reprise de la première économie mondiale....