24-11-2024 03:49 PM Jerusalem Timing

Bahreïn : tirs de chevrotine contre les manifestants

Bahreïn : tirs de chevrotine contre les manifestants

Le peuple bahreïni ne fléchira pas devant l’oppression, affirme l’ayatollah Issa Kassem.

La manifestation de samedi à BahreinLa police de Bahreïn a fait usage de bombes assourdissantes, de gaz lacrymogènes et de tirs de chevrotine pour disperser des centaines de manifestants dans plusieurs villages samedi matin, ont rapporté des témoins en faisant état de blessés.

"A bas Hamad", ont scandé les manifestants, partisans du groupe des Jeunes du 14 février. "Le peuple veut renverser le régime", "Nous avons le droit de choisir notre destin", ont-ils insisté en agitant des drapeaux bordeaux et blanc du royaume.

Cette manifestation a  eu lieu à l’appel des jeunes de la coalition du 14 février, sous le slogan de la journée du détenu, en solidarité avec les détenus dans les prisons du pays.

 Vendredi, des centaines de personnes avaient participé à des rassemblements similaires près de Manama, en réclamant la libération de membres de l'opposition détenus.

 Ils protestaient en particulier contre la nouvelle arrestation de Nabil Rajab, directeur du Centre de Bahreïn pour les droits de l'Homme, placé mercredi en garde à vue pour une semaine pour des propos jugés insultants pour le régime.

 Les forces de l’ordre ont également réprimé violemment les manifestations, usant des gaz toxiques, et des tirs de chevrotine. Des soldats ont écrasé certains jeunes manifestants, perquisitionné les maisons et arrêté plusieurs participants.

Dans leur communiqué final, les forces de l’opposition ont appelé le conseil des droits de l’homme des Nations Unies à fixer un ultimatum et une feuille de route au régime bahreïni lors de sa réunion prévue en septembre prochain pour appliquer les recommandations du congrès de Genève. L’opposition a exigé de ce conseil des mesures pratiques contre les dirigeants du pays en cas de non respect de ces recommandations.

Ces forces ont par ailleurs appelé à la libération imminente des dirigeants de l’opposition, à mettre fin aux tortures physiques et à juger les responsables de ces crimes.

Pour sa part, l’ayatollah cheikh Issa Qassem a assuré que le peuple bahreïni ne fléchira pas devant l’oppression, l’esclavage, l’humiliation et la confiscation des droits du peuple.

Et d’ajouter : « Les lois sur l’état d’urgence ou celles de la sureté nationale sont incapables de faire taire les peuples, que ce soit à Bahreïn, en Egypte ou ailleurs dans le monde ».