En février, des combats entre les deux grandes tribus de la ville, les Toubous et les Zwei, avaient fait plus d’une centaine de morts des deux côtés en une douzaine de jours à Koufra.
Au moins vingt-trois personnes ont été tuées et des dizaines blessées en deux jours de combats entre la tribu des Toubous et des forces liées à l'armée libyenne à Koufra, dans le sud-est de la Libye, a-t-on appris dimanche de sources locales.
Selon le médecin toubou, Taher Wehli, 20 personnes de sa tribu ont été tuées, "dont des femmes et des enfants", tandis que le commandant de la brigade Bouclier de la Libye, Wissam Ben Hmid, a fait état de trois morts et 12 blessés parmi ses hommes.
Issa Abdelmajid, le chef des Toubous, a fait état quant à lui de 28 morts, appelant les Nations Unies à "faire pression sur le Conseil national de transition (CNT, au pouvoir en Libye) pour lever le siège sur les Toubous" qui font face, selon lui, à un "plan d'extermination".
Dr Wehli et M. Abdelmajid ont fait état de bombardements contre les quartiers Toubous de la ville avec des roquettes et des obus.
Un autre chef tribal des Toubous a confirmé que plus de 20 personnes avaient été tuées.
"La situation à Koufra est critique", a indiqué à l'AFP Hussein Sake, affirmant qu'il n'y avait qu'un hôpital de campagne pour les Toubous.
Le commandant Ben Hmid a indiqué de son côté que les combats étaient toujours en cours dimanche entre les Toubous et sa brigade.
En février, des combats entre les deux grandes tribus de la ville, les Toubous et les Zwei, avaient fait plus d'une centaine de morts des deux côtés en une douzaine de jours à Koufra, ville frontalière du Tchad, du Soudan et de l'Egypte.
Les autorités avaient alors envoyé la brigade Bouclier de la Libye, une force d'ex-rebelles, depuis Benghazi (est) pour s'interposer entre les deux parties.
Mais en avril, plus d'une dizaine de personnes avaient été tuées dans des combats entre les Toubous et cette brigade, considérée par les Toubous comme une milice "hors-la-loi".
Koufra est un passage stratégique pour les trafics en tout genre. Les tribus et groupes armés n'hésitent pas à recourir aux armes pour contrôler cette contrebande du désert.