28-11-2024 09:43 AM Jerusalem Timing

Dialogue au Liban: accord pour soutenir l’armée et neutraliser le Liban..

Dialogue au Liban: accord pour soutenir l’armée et neutraliser le Liban..

Il a été convenu de considérer que le communiqué de la table de dialogue du 11 juin est une déclaration à laquelle s’engagent toutes les parties ...


Les dirigeants politiques libanais ont convenu lundi de ne pas recourir aux armes pour régler leurs différends et de ne pas faire du pays une "base ou un passage" pour la contrebande d'armes et l'entrée de combattants en Syrie, secouée par des violences depuis 15 mois.

Les dirigeants se sont réunis pour la reprise du "dialogue national" sous l'égide du président Michel Sleimane alors que le Liban a connu ces dernières semaines des violences meurtrières liées au conflit syrien.

Ils ont convenu, selon un communiqué de la présidence, de préserver "la neutralité du Liban par rapport aux conflits régionaux et internationaux et lui épargner les impacts négatifs des crises régionales".

Le texte invite les dirigeants politiques à "oeuvrer pour consolider la stabilité et préserver la paix civile, évitant le recours à la violence et d'entraîner le pays vers un conflit confessionnel".

D'autre part, le communiqué souligne la "détermination" de la classe politique à "sécuriser la frontière libano-syrienne et à ne pas permettre l'établissement d'une zone tampon au Liban ou d'utiliser le Liban comme base ou passage pour la contrebande d'armes et l'entrée de combattants" en Syrie.


Voici les principaux points du communiqué final:

-S'engager à la voie du dialogue et de l'accalmie sécuritaire, politique et médiatique. Un engagement simultané avec des efforts visant à instaurer une entente sur les constantes et les points communs ;

-S'engager à ancrer les piliers de la stabilité et de la paix civile et empêcher tout recours à la violence et tout glissement du pays vers la discorde ;

-Appeler les citoyens, de toute faction soient-ils, à être en éveil et à avoir la certitude que le recours à la violence et aux armes aboutit à la défaite de toutes les parties, endommage les propriétés des gens et menace l'avenir des nouvelles générations ;

-Oeuvrer pour consolider les institutions étatiques et encourager la culture du recours à la loi et aux institutions légales afin de régler les différends ou les incidents urgents ;

-Appuyer l'armée sur le plan matériel et moral, l'institution militaire étant le garant de la paix civile et le symbole de l'union nationale. Fournir les efforts nécessaires pour permettre à l'armée et aux forces de l'Ordre de régler les incidents urgents, selon un plan de déploiement qui impose le pouvoir de l'Etat, la sécurité et la stabilité ;

-Soutenir le pouvoir de la Justice, pour qu'elle puisse imposer l'application des lois, sans discrimination aucune ;

-Exhorter à l'application du plan de redressement socio-économique, dans toutes les régions libanaises ;

-Inviter toutes les forces politiques et les figures de la société libanaise, à s'éloigner des discours politiques et médiatiques acerbes et de tout ce qui provoque et exacerbe les tensions confessionnelles, de manière à instaurer l'union nationale et à immuniser la scène interne, face aux dangers extérieurs, notamment provenant de l'ennemi israélien. De telles démarches auraient des effets positifs sur l'opinion publique et sur les secteurs économiques, touristiques et sur la situation sociale ;

-Souligner la nécessité du respect du pacte d'honneur, émis dans le passé par le comité du dialogue national, afin de contrôler les polémiques politiques et médiatiques, ce qui contribuerait à la création d'un environnement propice, sein et calme au Liban. De ce fait, consacrer le Liban comme un centre pour le dialogue des civilisations, des religions et des cultures ;

-Affirmer la confiance en le Liban, la patrie définitive de la vie commune, conformément aux principes figurant dans le préambule de la Constitution, et les considérant comme des principes fondamentaux et des constantes ;

-S'attacher à l'accord de Taef, et poursuivre l'application de tous ses articles. Tout désir d'amender, de développer ou d'interpréter les articles de cet accord, serait abordé d'une manière consensuelle, et à la base des mécanismes constitutionnels ;

-Parer au Liban toute implication dans les politiques des axes et dans les conflits régionaux et internationaux, afin de lui épargner les répercussions des crises régionales et ce, par souci pour le haut intérêt national, l'union nationale et la paix civile ; sauf en ce qui concerne le respect des résolutions de l'ONU et des décisions prises à l'unanimité par les pays arabes et sauf en ce qui concerne la cause palestinienne juste, y compris le droit au retour des réfugiés palestiniens à leur terre et le refus de leur implantation ;

-Etre déterminé à contrôler la situation tout au long des frontières libano-syriennes et à interdire la tenue d'une zone tampon au Liban ou de l'utiliser comme siège ou passage pour le trafic des armes et des combattants, en préservant toutefois le droit d'exprimer la solidarité et les positions politiques, sous le plafond de la Constitution et des lois ;

-S'engager au respect des résolutions internationales dont la 1701 ;

-Elaborer les mécanismes permettant l'application des anciennes décisions prises à la conférence et au sein du comité du dialogue national ;

-Convenir la tenue de la prochaine séance de dialogue, le 25 juin, afin de poursuivre la discussion de l'agenda du dialogue ;

-Considérer le communiqué publié le 11 juin comme une déclaration à laquelle s'engagent toutes les parties et soumettre une copie à la Ligue arabe et aux Nations Unies.