Des documents "secrets" et une caméra auraient été retrouvés sur Helen Assaf, arrêtée avec trois autres personnes, dont une avocate australienne.
Selon la Cour pénale internationale (CPI), quatre membres de son personnel sont détenus depuis jeudi à Zenten, à 170 km au sud-ouest de Tripoli, où ils s'étaient rendus pour rencontrer le fils de Mouammar Kadhafi. Il s’agit de Melinda Taylor, avocate australienne, Helen Assaf, interprète libanaise, et de deux hommes, un Russe et un ressortissant espagnol, dont l’identité n’a pas été révélée.
Les quatre membres de l'équipe de la CPI sont détenus par d'anciens combattants rebelles qui avaient arrêté Seif al-Islam en novembre 2011 et qui le détiennent depuis dans leur ville de Zenten.
Ahmed Jehani, représentant de la Libye à la CPI, a précisé dimanche que seulement deux membres de l'équipe, Melinda Taylor et Helen Assaf, ont été arrêtés à Zenten, tandis que les deux hommes sont restés avec elles de leur propre gré.
Selon le responsable libyen, les deux femmes sont accusées d'"espionnage" et de "communication avec l'ennemi". "Melinda a été arrêtée parce qu'elle a été surprise en train d'échanger des documents avec l'accusé Seif al-Islam" et son interprète libanaise est considérée comme "complice", a-t-il souligné.
Des documents "secrets" auraient été retrouvés dissimulés sur Helen Assaf, rapporte The Tripoli Post dans son édition de lundi. "Les policiers ont également trouvé une caméra en possession de (l’interprète) qui est accusée d’avoir caché son identité en se présentant comme une infirmière", ajoute l’hebdomadaire anglophone libyen.
L’un des documents retrouvés sur Helen Assaf serait une lettre écrite par Mohammed Ismaïl, l’ancien responsable des renseignements libyens sous Mouammar Kadhafi, ajoute The Tripoli Post, soulignant que l’homme est recherché par la justice libyenne.
Lundi, le ministre australien des Affaires étrangères Bob Carr a indiqué avoir été informé que Melinda Taylor ne se trouvait pas en prison, n'était pas en état d'arrestation, et qu'elle était en bonne santé. Elle "est détenue non pas par la milice ou les combattants de la liberté, mais par la police judiciaire comme on les appelle et elle est donc sous la responsabilité du procureur général de Libye", a ajouté le ministre.
Canberra a envoyé en Libye son ambassadeur désigné dans ce pays, a de son côté affirmé la Première ministre australienne Julia Gillard.
"(Les quatre membres de la délégation de la CPI) ont été placés en détention préventive pour 45 jours dans le cadre de l'enquête", a indiqué un responsable du bureau du procureur général sous couvert de l'anonymat.
Alterinfo