Laïques, gauchistes, islamistes, libéraux, tous s’entendent à dire que la présidentielle n’est qu’une mauvaise comédie pour renforcer l’emprise du CSFA sur les rouages de l’Etat
Un collectif de partis politiques (de gauche, laïques et libéraux) ont accusé vendredi l’armée, au pouvoir en Égypte, de mener une «contre-révolution » après la décision de la Cour constitutionnelle qui a invalidé les résultats des élections législatives remportées par les islamistes et déclaré le Parlement « illégal », rapportent les médias.
« Le scénario de la contre-révolution est bien clair à travers une série d’épisodes passant par les acquittements dans le procès de Moubarak (le 2 juin), la décision de donner à la police militaire et aux renseignements militaires le pouvoir de procéder à des arrestations de civils et finalement l’invalidation du Parlement et le rejet de la loi d’isolement politique », ont dénoncé ces partis dans un communiqué reproduit par les médias.
Selon le communiqué, « toutes ces mesures démontrent que le Conseil suprême des forces armées (CSFA) est déterminé à reproduire l’ancien régime et que la présidentielle n’est qu’une mauvaise comédie visant à permettre au CSFA de renforcer son emprise sur les rouages de l’Etat et de les mettre au service du candidat de l’ancien régime, Ahmad Chafiq ».
Les frères musulmans parlent de « coup d’Etat » et de « revanche contre la révolution» .
La justice égyptienne a déclaré jeudi « illégal » et dissous le Parlement dominé par les islamistes. La Haute cour constitutionnelle a annoncé que le Parlement actuel était « entièrement illégal » car il n’avait pas été élu dans des conditions « constitutionnelles ».
Cette décision de la justice égyptienne a relancé les tensions à la veille du second tour de la présidentielle, qui oppose samedi et dimanche le dernier Premier ministre du régime déchu de Hosni Moubarak, Ahmad Chafiq, au candidat Mohamed Morsi.
Source : A partir d’Algerie 1